L’offre d’écouteurs True Wireless de Klipsch s’enrichit avec les T5 II, premiers modèles du fabricant américain à proposer une réduction de bruit active, mais aussi la technologie Dirac HD associée à des transducteurs dynamiques inédits de 5,8 mm. Une grande réussite.
Klipsch est l’une des plus anciennes marques de hi-fi américaine. Née dans les années 1940 sous l’impulsion de Paul W. Klipsch, elle commercialise aujourd’hui encore des enceintes imaginées par son fondateur il y a plus de 60 ans pour les premiers pas de la stéréo, à l’image des iconiques enceintes Klipsch Heresy. Klipsch, c’est une philosophie, le haut rendement, et un son, clair, dynamique et sans traînage — tout du moins pour ses produits les plus premium. Or, il semble bien que Klipsch ait mis pas mal de son savoir-faire dans ces écouteurs T5 II. La conception des transducteurs, peut-être, leur tuning acéré c’est une évidence. D’ailleurs, Klipsch a noué un partenariat avec la société Dirac, spécialisée dans l’optimisation des signaux audio dans les circuits d’amplification. Un argument marketing potentiel aux yeux de certains, mais un réel bénéfice aux oreilles une fois les Klipsch T5 II arrimés aux oreilles.
Dans la gamme actuelle d’écouteurs intra-auriculaires, les Klipsch T5 II occupent le haut du panier. Ce sont les seuls à offrir une réduction de bruit active (ANC) et à intégrer des transducteurs dynamiques de 5,8 mm couplés à la technologie Dirac HD. Ils n’ont à envier aux T5 II sans ANC que leur certification IP67 pour une simple résistance aux projections d’eau IPX4.
Klipsch T5 IIFiche technique
Modèle | Klipsch T5 II |
---|---|
Format | écouteurs intra-auriculaires |
Batterie amovible | Non |
Microphone | Oui |
Réduction de bruit active | Oui |
Autonomie annoncée | 32 heures |
Version du Bluetooth | 5.0 |
Prix | 134 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec des écouteurs prêtés par Klipsch.
Klipsch T5 IIDesign
Les Klipsch T5 II sont des écouteurs intra-auriculaires de type boutons, qui se distinguent par leur compacité. Leurs coques en PVC noir mat sont modelées pour se loger au creux du pavillon et s’y arrimer solidement. Chacune possède une LED de contrôle, trois microphones, visibles autour du bouton de contrôle et sous la coque. La canule est déportée à l’extérieur de la coque et recouverte d’un embout en silicone de forme ovoïde.
Pour la livrée McLaren que nous avons testée, les six paires d’embouts fournis sont aux couleurs de l’écurie de F1. Petite touche différenciante des T5 II classiques, l’écouteur droit est frappé du logo McLaren.
Agréables à porter et inamovibles
Chausser correctement ces écouteurs n’a rien de compliqué. Une fois inséré, il suffit de les faire pivoter un peu vers l’arrière, jusqu’à ce qu’ils arrivent en butée contre le creux du pavillon de l’oreille. Les embouts sont très confortables, une fois la bonne taille trouvée parmi ceux fournis. Les Klipsch T5 II sont très légers (moins de 3 grammes chacun) et aucun mouvement de tête ne les fait bouger d’un iota.
Un boîtier de charge qui tient la route
La surprise du chef, c’est le boitier de charge des écouteurs Klipsch T5 II, aux couleurs de l’écurie de F1 McLaren également. Il s’agit d’un boitier vertical avec une finition façon carbone tressé, recouvert sur son périmètre d’un caoutchouc sculpté comme un pneumatique automobile. Il s’ouvre par un clapet supérieur aimanté. Le port USB-C est logé au dos, ce qui permet au boitier de tenir debout.
Cette version McLaren du boîtier s’accompagne d’un plateau de recharge sans fil Qi, avec deux zones pour recharger le boîtier et un smartphone, par exemple. L’une des zones est plus petite pour faciliter le positionnement du boîtier. Le boîtier pèse 77 grammes, soit un total de 82 grammes avec les écouteurs.
Klipsch T5 IIUsage et application
Klipsch a fait l’impasse sur le contrôle des T5 II par zones tactiles. Chaque écouteur dispose d’un unique bouton qui répond aux pressions (jusqu’à 3) selon les paramètres définis dans l’app de contrôle. Lecture, pause, changement de piste, prise ou rejet d’appel, invocation de l’assistant vocal du smartphone, activation de l’ANC ou du mode transparence figurent parmi les options proposées. Les écouteurs confirment certaines commandes avec des messages vocaux (en anglais). Le seul petit reproche qu’on puisse faire aux Klipsch T5 II — comme à tous les écouteurs avec boutons à presser — est que l’appui sur leurs boutons enfonce un peu l’écouteur dans l’oreille, ce qui n’est pas toujours agréable. Pour autant, l’écouteur reprend sa position initiale très facilement.
Les Klipsch T5 II ne disposent pas de détecteur de port et continuent à jouer de la musique lorsqu’ils sont ôtés.
Une app complète, mais confuse
C’est l’application Klipsch Connect, disponible pour iOS et Android, qui gère les écouteurs Klipsch T5 II. Elle est truffée de réglages avancés, comme les « réponses gestuelles » Bragi. En hochant ou remuant la tête, les écouteurs peuvent changer de piste, accepter ou rejeter un appel. Dans mon cas, cela n’a pas fonctionné du tout, malgré la calibration effectuée.
La réduction de bruit active et le mode transparence peuvent être ajustés finement dans l’app. Il est possible d’obliger les écouteurs à activer l’ANC lorsque de la musique est jouée et à basculer automatiquement en mode transparence lors d’une pause. De la même manière, le mode transparence peut être activé pendant les appels pour mieux entendre sa propre voix.
Plusieurs profils d’égalisation sont proposés, dont un ajustable par l’utilisateur sur six bandes de fréquences (50 Hz, 150 Hz, 400 Hz, 1 kHz, 3,5 kHz et 10 kHz).
Bluetooth monopoint, mais hyperstable
Aucun problème de stabilité de la connexion Bluetooth n’est à déplorer avec les écouteurs Klipsch T5 II, que ce soit chez soi au travers d’une cloison en plâtre ou au milieu d’une foule. En revanche, ces écouteurs ne gèrent pas la connexion Bluetooth multipoint et il faut les déconnecter d’une source pour les utiliser avec une autre. J’ai rencontré quelques légers soucis de connexion entre l’app Klipsch Connect et les écouteurs, sous iOS comme Android. Il faut souvent revenir sur l’écran principal de l’app pour qu’elle retrouve les écouteurs — qui sont pourtant en lecture audio. Cela ne prend qu’un instant et ne perturbe pas l’écoute musicale. Le contrôleur répond à la norme Bluetooth 5.0 et gère les codecs SBC et AAC.
Klipsch T5 IIRéduction de bruit active
Les écouteurs Klipsch T5 II proposent une réduction de bruit plutôt convaincante pour l’annulation des très basses fréquences, mais moins pour les sons hauts graves et bas-médium. Par exemple, les bruits de roulement des voitures sur la chaussée mouillée parviennent aux oreilles, certes réduits, mais gênants tout de même. La réduction de bruit active reste valable et n’engendre aucune gêne (effet d’aspiration) ni de changement dans la réponse tonale des écouteurs. Pas la meilleure ANC du marché donc, mais elle procure néanmoins un confort à l’extérieur.
Klipsch T5 IIAudio
Klipsch a intégré de petits transducteurs dynamiques de 5,8 mm dans les écouteurs T5 II, associés à un amplificateur avec technologie de post-traitement Dirac Sound HD. Il s’agit d’une égalisation avancée de la courbe de réponse, combinée à une optimisation de la réponse impulsionnelle des écouteurs, cette dernière permettant d’améliorer la séparation entre les éléments sonores (instruments, voix, etc.) et d’établir une scène sonore plus précise. Et cela fonctionne effectivement très bien…
Avant d’entamer les impressions d’écoute des Klipsch T5 II, j’avoue avoir été très surpris par les performances de si petits transducteurs. La concurrence propose souvent des transducteurs dynamiques de 10 ou 13 mm, soit deux fois plus grands que ces Klipsch et pourtant bien moins performants.
Configuration de test
J’ai écouté les écouteurs Klipsch T5 II avec un Xiaomi Mi 11 Lite 5G, un iPhone 12, ainsi qu’un MacBook Air M1, en Bluetooth AAC depuis Apple Music (lossless). C’est avec l’iPhone 12 que j’ai obtenu l’écoute la plus rigoureuse (stabilité de la scène, étagement des plans, cohérence des timbres).
Signature sonore
Les Klipsch T5 II proposent une balance physiologique, avec une prédominance (maîtrisée) des registres grave et aigu. L’intégration des trois registres est ainsi impressionnante d’homogénéité. Malgré la douce coloration qui infuse le signal audio, l’équilibre est très abouti, tout à fait superbe à mes oreilles. Le plus marquant est la symétrie entre le grave profond, tendu, et l’aigu ciselé, presque aérien.
Notez qu’il est possible de désactiver l’optimisation Dirac HD, mais cela ne présente guère d’intérêt car cette égalisation fait partie du développement des écouteurs. Sans Dirac HD, les hautes fréquences sont excessivement (intentionnellement ?) masquées. J’ai beau aimer les écoutes sèches, le son est bien plus plaisant avec en mode Dirac HD. C’est presque évident.
Comportement dynamique
Le comportement dynamique est exceptionnel sur les trois registres et place ces écouteurs dans le (très) haut du panier des écouteurs Bluetooth. Autrement dit, les Klipsch T5 II tutoient des sommets. Il se dégage de leur restitution un message d’une infinie douceur, avec toutefois des écarts dynamiques massifs. Un titre comme Sabotage des Beastie Boys, très exigeant, passe crème, révélant toutes les subtilités du mixage : les percussions sont déchaînées, les guitares et les voix aussi, tout quoi, et malgré cela l’oreille est sans cesse flattée, nourrie d’un son délicat et incisif. Autre titre, moins complexe, mais pénible du fait de l’excessif renforcement de ses hautes fréquences, Love Profusion de Madonna s’écoute facilement. On peut aussi écouter Killing in the Name de Rage Against the Machine avec le même bonheur. On secoue la tête, tapote du pied très facilement.
Dans un tout autre style, Son of a Preacher Man de Dusty Springfield est joué avec une maîtrise surprenante, qui laisse écouter le titre différemment. Habituellement, la voix de l’artiste, les cuivres à droite et les chœurs à gauche captent presque exclusivement l’attention. Les Klipsch T5 II laissent au contraire suivre tous les instruments, notamment le jeu de la guitare basse, qui trouve certainement sa vraie place dans le mixage.
Scène sonore
Si vous avez suivi, superbe imbrication des registres de fréquences, respect dynamique au poil : la scène sonore doit logiquement être bien peuplée. Bingo. Il est simple de cerner les plans/couches sonores qui composent n’importe quelle musique écoutée et de positionner les éléments (voix, instruments, sons synthétiques) dans l’espace. En outre, ces écouteurs posent une scène vraiment très vaste, large et profonde.
Klipsch T5 IIMicro
La qualité des appels vocaux est bonne : on entend très bien son interlocuteur et on est également très bien entendu. La réduction des bruits parasites met une poignée de secondes à se déclencher, puis se révèle très performante. Elle comprime toutefois un peu votre voix, mais c’est inévitable.
Klipsch T5 IIAutonomie
Klipsch annonce 5 heures d’écoute ANC activée et c’est effectivement ce que j’ai pu vérifier, à 50 % du volume de mon iPhone. Le boîtier de charge offre trois recharges supplémentaires et nécessite un peu moins de deux heures pour se regonfler totalement, en USB comme avec son chargeur Qi (connecté à un chargeur PD de 20 W).
Klipsch T5 IIPrix et date de sortie
Les écouteurs Klipsch T5 II McLaren sont disponibles aux prix de 349 € et à 299 € dans leur livrée classique.
Test Klipsch T5 II : notre avis complet - Casques et écouteurs - Frandroid
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