Les précédents écouteurs de Xiaomi ne brillaient vraiment pas par leurs performances sonores. Le constructeur semble néanmoins avoir appris quelques leçons de ses erreurs ; et bien que le résultat soit encore loin d'être parfait, on constate des progrès encourageants sur certains points.
Les Redmi Buds 3 Pro rentrent en effet dans le droit chemin en ce qui concerne la reproduction de la première partie du spectre. L'hypertrophie des basses laisse place à une étonnante linéarité, à un point tel qu'on les apprécierait un peu moins timides et “sèches”. Un renfort un peu plus marqué dans les extrêmes basses n'aurait pas été de trop afin de ressentir pleinement la sensation d'impact et profiter d'une véritable assise, des basses plus “immersives” en somme. Quoi qu'il en soit, ces dernières n'en restent pas moins correctement définies. La précision à ce niveau est également bien meilleure que sur les précédents modèles. Là encore, le traitement que réservent les écouteurs n'est pas exemplaire, car on constate des débordements assez longs après chaque impulsion (ce qui s'entend notamment sur les coups de grosse caisse qui peuvent parfois “baver”), mais rien qui ne compromet fondamentalement la lisibilité et l'identification des différents éléments.
Le bon équilibre se poursuit jusque dans les médiums, aux alentours de 1 kHz. Malheureusement, les Redmi Buds 3 Pro perdent pied passé ce seuil et accusent un penchant nettement trop marqué pour les médiums/haut médiums. La coloration apportée favorise très franchement les harmoniques et donne ainsi au rendu sonore un aspect très acéré, claquant et même parfois abrasif dans les morceaux déjà très riches en harmoniques (guitares électriques/synthétiseurs/voix saturées, cymbales très présentes…). Dans ce contexte, les voix — comme d'autres éléments, d'ailleurs — n'ont évidemment aucun mal à ressortir : leur intelligibilité est toujours impeccable. En revanche, elles peuvent paraître parfois “étriquées” ou nasales. Ce manque flagrant de douceur peut être acceptable à faible volume d'écoute et sur certains contenus, mais il est vite éprouvant pour l'audition humaine et oblige à la fois à rester calme sur le volume d'écoute et à effectuer des pauses régulières.
Le comportement des écouteurs a aussi une conséquence importante sur la perception de la scène sonore : la notion de profondeur est pour ainsi dire inexistante, car tous les éléments sont comme ramenés au tout premier plan. Dans certains cas, notamment dans les mixages très chargés en sources, il devient ainsi difficile de différencier convenablement les instruments entre eux. Par contre, rien à signaler sur la gestion de la distorsion : les Redmi Buds 3 Pro montrent patte blanche sur l'ensemble du spectre reproduit.
Test Xiaomi Redmi Buds 3 Pro : des écouteurs true wireless qui se voyaient en haut de l’affiche - Les Numériques
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