Facebook abandonne l’apparence “cadre photo” pour cette nouvelle version du Portal. Aucun socle n’est prévu, l’appareil se suffit à lui-même. Cette fois, impossible de le positionner comme bon nous semble, il s’installe obligatoirement à l'horizontale.
En revanche, il vous suit d’une pièce à l’autre grâce à sa poignée et sa batterie intégrée. Il suffit de le poser sur sa station pour le recharger à bloc, afin de bénéficier de 5 heures d’appels vidéo ou 14 heures de lecture audio ; c’est en tout cas ce qu’annonce Facebook. L’embout circulaire de la station d’accueil n'est pas très ergonomique et ne lance pas systématiquement la charge de l’appareil. On aurait préféré un système aimanté pour faciliter le positionnement du smart-display sur son socle.
Habillé d’un tissu gris, le Portal Go dissimule un système sonore composé de trois haut-parleurs. Sur ses tranches, deux tweeters produisent les sons aigus ; à son dos, un woofer s’occupe des graves. L’appareil conserve son écran 10,1 pouces et ses quatre micros, déjà présents sur le Portal standard. Son apparence rend cependant difficile la lecture ou la navigation sur écran, ce dernier n'étant évidemment pas inclinable.
Un bouton d’alimentation est placé à l’arrière du smart-dispay, tandis que trois autres commandes sont présentes sur le dessus de l’appareil. Deux d’entre elles permettent de régler le niveau sonore et la troisième désactive micro et caméra.
Et si ce n’est pas suffisant, un cache, quelque peu grossier, peut être glissé manuellement devant l’objectif. Une option rassurante pour certains utilisateurs, surtout après le scandale Cambridge Analytica qui a ébranlé Facebook en 2018.
Quoi qu’il en soit, le Portal Go conserve son attrait, qui n’est autre que sa caméra intelligente (passée de 13 Mpx à 12 Mpx sur ce modèle). Dotée d’un champ de vision de 125°, elle suit l’utilisateur dans ses mouvements de façon à ce qu’il reste dans le cadre. De la même façon, la caméra zoome et dézoome pour adapter ce cadre au nombre d’interlocuteurs présents.
Fonctions et applications
En tout, quatre profils différents peuvent être installés sur le smart-display, chacun disposant de ses propres contacts et préférences. Pour conserver un peu d’intimité, il est d’ailleurs possible de limiter l’accès à ces informations par le biais d’un code à quatre chiffres ; un second pouvant être également configuré pour déverrouiller l’écran.
En branchant le Portal Go pour la première fois, l’appareil installe la dernière mise à jour disponible. Et comme pour un smartphone ou une tablette, il faut connecter le smart-display au réseau Wi-Fi pour que le téléchargement puisse commencer. Connexion que l'appareil perd parfois de façon impromptue.
Débute ensuite une valse de demandes d’identification aux réseaux. Facebook, Whatsapp et Workplace (le réseau professionnel de Facebook), tout d’abord. Il est évidemment possible de refuser certaines connexions, mais l’appareil perd alors en utilité, son principal atout étant les appels vidéo.
Une fois identifié, l’utilisateur retrouve ses contacts sur le smart-display et peut en identifier comme favoris. Sur Messenger, les appels peuvent comprendre jusqu’à 8 personnes, quand Whatsapp en intègre 4, utilisateur inclus. Pendant l’appel, différentes options peuvent être activées : utiliser des filtres, lire des histoires, jouer à plusieurs, etc. À noter qu’il n’est d’ailleurs pas possible d’envoyer des messages écrits via ces plateformes ; ce qui manque cruellement selon nous.
Le Portal Go vous demande également de vous connecter à Amazon. Pourquoi ? Car une fois de plus, c'est l'assistant vocal Alexa, développé par le géant américain, qui a été choisi par Facebook pour intégrer sa gamme Portal. L'utilisateur peut lui demander de régler un réveil, de lui donner la météo ou d’allumer la radio. Alexa peut aussi servir d'interface pour piloter les équipements connectés présents dans la maison. Mais l'utilisation de l’assistant vocal n'est pas des plus intuitifs. Par exemple, lorsqu'Alexa lance la radio, il n’est pas possible de modifier la fréquence. Il faut donc lui demander une radio spécifique dès le début. Une fois lancée, la radio joue en fond, mais la fenêtre disparaît de l’écran. Il faut alors afficher le menu déroulant en bas de l’écran pour y avoir accès ou demander à Alexa d’arrêter la radio. Même constat pour la fonctionnalité alarme. Une fois l’heure arrivée, le Portal Go se met à sonner, mais aucune fenêtre n’apparaît à l’écran et il est impossible d’arrêter le réveil avec les commandes du Portal : seule Alexa peut arrêter le massacre.
Et pour utiliser les applications de base, les demandes d’identification aux réseaux reprennent de plus belle. Ce sont les photos publiées sur Facebook qui s’affichent dans l’album ou celles de votre compte Instagram. Sinon, il est également possible de transférer des photos depuis un smartphone grâce à l’application Portal. Un système un peu obsolète qui nous fait penser au fonctionnement d’iTunes. Pour le calendrier, il en est de même : l’utilisateur a le choix entre se connecter à son Google Agenda ou son Outlook.
À côté de ces principales applications, il est possible d'en télécharger d’autres. Parmi elles, Zoom, BlueJeans, Webex et bientôt Microsoft Teams complètent l’expérience de la visioconférence. Elles apportent une dimension professionnelle à l’utilisation du Portal Go, qui peut endosser le rôle d’un second écran sur votre bureau. Des applications pour suivre l’actualité sont aussi disponibles au téléchargement ; de même que des app musique avec Spotify, Deezer et Tidal.
Mais la liste des absents est longue, trop longue. Instagram, que Facebook a pourtant racheté, n’a pas son application sur le Portal Go. Pas non plus de service de vidéo à la demande (MyCanal, Prime Video, Molotov) ni d’application YouTube, alors que les 10,1 pouces de l’écran seraient suffisants pour visionner séries et vidéos. Il manque aussi certains services de VOIP comme Skype. Le smart-display propose des raccourcis à ces plateformes, quelque peu inutiles, il faut le dire, puisqu’ils redirigent simplement vers le navigateur. À noter que l'Amazon Echo Show 10 possède les services Netflix et Molotov sur son écran.
Pour finir, nous regrettons également le manque de fluidité du smart-display lors de certaines commandes. Des latences ralentissent l’expérience, que ce soit pour faire défiler des photos, pour ouvrir une application, la quitter, ou même déverrouiller l’appareil. L’interface peu intuitive n’améliore pas cette expérience. Nous nous retrouvons plusieurs fois à devoir chercher une fonctionnalité basique, facilement accessible sur d’autres appareils de cette gamme.
Écran
Le Portal Go abandonne les larges bandes noires qu’arborait le Portal. La nouvelle version est dotée d’un écran 10,1 pouces affichant 800 x 1280 px et offre la possibilité de régler automatiquement la luminosité selon l’environnement de l’appareil. Avec une température atteignant les 6459 K, le smart-display fait bien mieux que son prédécesseur et s’approche des 6500 K attendus (norme vidéo). La colorimétrie est également améliorée sur ce modèle. Notre sonde révèle un Delta E de 4 ; sachant qu'en dessous de 3, l'œil n'est pas capable de détecter la dérive colorimétrique.
Ce smart-display dispose ainsi d'un écran bien calibré, mais perfectible. Des ratés subsistent sur certaines couleurs, comme le bleu et le magenta, qui se révèlent trop ternes.
Colorimétrie
En revanche, pas d’amélioration sur la réflectance, qui atteint 55,7 % ; sachant qu’un miroir atteint les 100 %. À titre de comparaison, le taux de réflectance de l’iPad Mini est de seulement 26 % et offre des conditions de lecture agréables, en intérieur ou au soleil.
Test Facebook Portal Go : un assistant sur batterie orienté Whatsapp et Messenger - Les Numériques
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