Annoncé il y a déjà plus de quatre ans, Age of Empires IV aura su se faire attendre. En effet, bien que très qualitatif, le troisième opus de la mythique saga avait laissé de marbre de nombreux fans de la saga. Ceux-ci souhaitaient donc un retour aux sources salvateur. Ceci-dit, les amateurs de stratégie en temps réel ont eu de quoi patienter puisque Microsoft a réédité les trois premiers épisodes dans des versions définitives, toutes disponibles dans le Xbox Game Pass pour préparer le grand retour d’une saga culte du jeu vidéo. Mais celui-ci sera-t-il triomphant ? Rappelons que le jeu est uniquement disponible sur PC via Steam et le Microsoft Store et qu’aucune version console n’est prévue. Il est cependant inclus dans le Xbox Game Pass PC.
Le retour à la maison
Dès le démarrage du jeu, nous sommes invités à une initiation afin de s’imprégner des bases de la stratégie. On y découvre notamment comment former des villageois, récolter des ressources (nourriture, bois, or, pierre), construire des bâtiments, mais également comment former une armée pour ensuite se défendre des invasions ennemies, et surtout pour les anéantir par la suite. Les habitués ne seront pas dépaysés, puisque la prise en main rappelle parfaitement ce que proposaient les anciens épisodes, mais avec quelques améliorations. Malheureusement, on constate immédiatement que le jeu ne fait techniquement pas honneur aux PC haut de gamme. En effet, nous avons eu la chance de pouvoir y jouer sur une tour équipée d’une RTX 3080, sans pour autant exploiter son potentiel. Si les textures de la nature laissent à désirer, notamment celles des herbes particulièrement aliasées, les villes dégagent de leur côté une certaine élégance. Tous les bâtiments sont à l’échelle et on admire désormais des chemins qui se créent automatiquement entre les structures, ce qui donne bien plus une impression de cité qu’auparavant.
Ce tutoriel nous permet d’apprécier une nouveauté bienvenue, à savoir un quadrillage pour positionner ses bâtiments. Si aux premiers abords on pourrait penser qu’il empêche des possibilités de création, il permet en réalité d’aligner les constructions, et prend également en compte les espaces entre elles pour éviter que des unités ne s’y bloquent. Il est donc désormais possible de disposer plusieurs casernes sans pour autant que les fantassins ne restent coincés derrière au lieu d’aller combattre.
Place à l’Histoire avec un grand H
Une fois cette phase de tutoriel achevée ou bien ignorée, il est temps d’attaquer les hostilités que ce soit en solo ou en multijoueur. On remarque immédiatement que le menu principal se veut différent de ce que proposaient les anciens opus, mais se retrouve malheureusement bien moins intuitif. Ceci ne gâchera pas l’expérience en jeu pour autant. En se rendant dans l’onglet des campagnes, le jeu nous invite à découvrir quatre riches périodes historiques, à savoir une sur les Normands, une sur la Guerre de Cent Ans, une sur l’Empire Mongol et une sur l’Ascension de Moscou. Se lancer dans l’une de ses passionnantes périodes historiques s’étendant sur plusieurs siècles permet de visionner de magnifiques cinématiques tournées à la caméra et ensuite retravaillées pour mettre en scène des séquences historiques marquantes. Les faits sont narrés par une agréable voix féminine qui nous accompagnera même pendant les missions.
En jeu, les actions menées se veulent très immersives puisque cette fameuse voix accompagne l’accomplissement des objectifs, donnant l’impression d’être acteur d’un documentaire historique. Une fois terminées, les différentes missions débloquent des éléments bonus, comme des mini-documentaires qui portent sur différents sujets comme les trébuchets, les arbalètes ou encore les mailles. Pour les adeptes de lecture, des pages d’Histoire seront également débloquées.
Nous avons été conquis par le mode Campagne qui nous a donné envie de nous plonger dans des livres d’Histoire pour approfondir les sujets, en plus de proposer des expériences variées pour appréhender les mécaniques du jeu.
L’Histoire c’est bien beau, mais la guerre à huit, c’est mieux
S’il est possible de continuer d’approfondir ses compétences à gérer les civilisations via l’Art de la Guerre, il est désormais temps de se lancer dans des escarmouches trépidantes. À l’instar des premiers épisodes, il existe différents modes de jeu mettant en scène de un à huit acteurs pour s’affronter et coopérer sur des cartes variées mettant à l’honneur la guerre terrestre, mais aussi navale. Cela donne ainsi l’occasion de maîtriser tous les rouages des huit civilisations disponibles à la sortie, à savoir : les Anglais, les Chinois, les Français, le Saint-Empire Romain, les Mongols, les Rus’, le Sultanat de Delhi et la Dynastie des Abbassides. Elles se veulent toutes uniques et proposent des caractéristiques différentes pour varier le plaisir de jeu. Par exemple, les Mongols sont un peuple nomade, tandis que le Sultanat de Delhi peut créer une mosquée dès l’Âge I pour ensuite placer ses érudits dans des bâtiments et faire progresser les technologies rapidement, technologies qui sont longues à développer, mais gratuites.
Si nous avons pour le moment peu évoqué le gameplay clavier/souris en main, c’est parce qu’il se veut très proche, voire presque identique aux autres jeux de la licence. En effet, chaque partie consiste à avoir une salve de villageois pour récolter des ressources, construire sa base, développer son armée, bâtir des fortifications, passer de l’ ge I à IV et remporter la victoire en contrôlant tous les lieux sacrés, en construisant une merveille ou en détruisant les bâtiments adverses.
La stratégie à l’honneur
Avoir une grosse armée n’est cependant pas la clé de la réussite, puisqu’il faudra bien répartir ses 200 unités pour avoir de l’infanterie au sol, des cavaliers, des archers et des engins de siège. Chaque unité est le bourreau d’une autre, mais également le souffre-douleur d’une autre, d’où l’importance ce de bien les placer sur le champ de bataille et de profiter des avantages qu’offre le terrain, à savoir les forêts pour se cacher, ou bien les montagnes pour tendre des embuscades.
Les imposants murs de pierre peuvent désormais accueillir des unités à distance ou au corps à corps pour défendre la cité. Cela offre un avantage considérable pour les défenseurs puisque la hauteur octroie une portée accrue aux soldats à distance. Attention à ne pas laisser l’envahisseur détruire un bout de mur avec un engin de siège, puisqu’il aura libre champ pour attaquer la ville depuis le haut des remparts. Très discrètes pendant les phases de développement de sa cité et de son armée, les OST s’intensifient au moment de mener l’assaut. Ces éléments contribuent à être impliqué pleinement dans les batailles que propose Age of Empires IV.
Une saga qui peine à se renouveler
Bien que nous ayons passé un très bon moment sur ce jeu de stratégie en temps réel, quelques éléments sont tout de même à déplorer. Comme nous l’évoquions un peu plus haut, le jeu n’est techniquement pas très abouti malgré une direction artistique séduisante. En plus de cela, la formule n’évolue que très peu, voire pas du tout même si tous ses éléments sont parfaitement maîtrisés. Enfin, l’éditeur de carte répond absent, ce qui est dommage dans la mesure où il permettait de créer des scénarios originaux sur les premiers épisodes.
Il faut cependant souligner qu’un onglet Mods est présent dans le menu principal, peut-être sera-t-il assez intuitif pour permettre à la communauté d’apporter sa pierre à la bâtisse d’Age of Empires IV.
Nous ne nous prononcerons pas sur le mode multijoueur puisque nous n’avons pas trouvé de parties afin d’affronter d’autres stratèges, bien qu’il soit possible de mener des parties face à des IA, ce qui est exactement la même chose que le mode Escarmouche. Malheureusement, cela ne nous permet pas d’émettre un avis sur l’équilibrage des différentes civilisations en PVP.
Test - Age of Empires IV - Le retour triomphant d'une saga peinant à se renouveler - Xboxygen
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