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Monday, October 11, 2021

Microsoft : le travail hybride, ligne directrice de la nouvelle gamme Surface - Les Numériques

ENTRETIEN // Jean-Christophe Dupuy, directeur de la division Surface-Entreprises chez Microsoft France, revient sur la manière dont la gamme Surface a intégré dans ses produits le basculement du travail vers un mode hybride.

Le nombre de jours travaillés au bureau chaque semaine a, sans surprise, drastiquement chuté dans le monde depuis le début de la pandémie de Covid-19. Selon une étude de McKinsey, une majorité de travailleurs (52 %) souhaiteraient désormais pouvoir adopter un mode de travail hybride — qui mêle travail depuis chez soi ou un lieu tiers, et travail au bureau —, contre seulement 30 % avant la pandémie. Le taux de travailleurs souhaitant travailler à temps plein à leur bureau est, lui, tombé de 62 % à 37 %, quand celui des personnes souhaitant travailler à 100 % à distance a légèrement augmenté, passant de 8 % à 11 %.

Face à ces constats, les entreprises doivent adapter leur parc informatique. Une problématique prise en compte par Microsoft, qui a récemment lancé six nouveaux produits et quatre nouveaux accessoires au sein de sa gamme Surface, clairement pensés pour ce mode de travail hybride. Le tout accompagné de services dédiés. Jean-Christophe Dupuy, directeur de la division Surface-Entreprises chez Microsoft France, revient avec Les Numériques sur la manière dont la gamme a intégré dans ses produits ce basculement, qui affecte l'ensemble des métiers.

Microsoft Surface


Jean-Christophe Dupuy, directeur de la division Surface–Entreprises chez Microsoft France.

LES NUMÉRIQUES – Chez Surface, quelle a été la difficulté pour développer de nouveaux produits en période de pandémie, notamment avec la pénurie de composants ?

JEAN-CHRISTOPHE DUPUY – Nous sommes touchés comme tout le monde. Le sujet des composants est assez global. Ce n'est pas forcément lié à l'IT, mais aussi à beaucoup d'industries qui vont utiliser les mêmes composants. Typiquement, le fait qu'il y a une renaissance du marché automobile qui va de plus en plus vers la voiture électrique et met donc des interfaces digitales dans les voitures, parce que cela va avec le concept, les composants utilisés dans les tableaux de bord sont proches ou les mêmes que ceux que l'on trouve dans la fabrication de nos machines. On observe une disruption de marchés qui croissent plus vite que prévu sur certains composants, mais aussi une supply chain qui doit se remettre en route, et c'est d'une grande complexité.

On se rend compte que, finalement, on peut être tributaire d'un composant fabriqué par un fournisseur. Donc le défi n'est pas de faire de nouvelles machines qui vont consommer, c'est plutôt de savoir si dans ces nouvelles machines, on va éviter d'utiliser ce composant dont on sait que, dans les 24 mois à venir, il y aura peut-être un problème d'approvisionnement.

Comment cela a-t-il pu affecter la nouvelle gamme Surface ?

Dans les nouveaux type cover [claviers détachables, NDLR] de la Surface Pro 8 et de la Pro X, par exemple, nous avons changé certains composants justement pour éviter d'avoir ces problèmes-là.

Comment les nouvelles habitudes de travail hybride se sont-elles traduites dans les nouvelles gammes Surface en termes de sécurité, d'outils audiovisuels, de poids, de dimension d'écran ?

Nous avons pris en compte l'amélioration de la performance des batteries, la qualité des caméras qui augmente à chaque fois, les haut-parleurs, le poids effectivement. La Surface Laptop 4, sorti en avril 2021, est assez emblématique de l'équation : il est léger, la batterie tient longtemps, j'ai une qualité de son parfaite, il est très puissant… Nous avons en plus des versions LTE de certaines machines, ce qui permet d'être totalement autonome si l'on part dans un coin perdu : je prends ma Surface Pro X dont la dernière génération est LTE, et je peux travailler tranquillement depuis mon chalet perdu.

Le marché tendait-il déjà vers le travail hybride avant la pandémie ?

Absolument. Ça s'est accéléré, par exemple, sur la gamme Pro X, où nous avons une partie d'intelligence artificielle sur la puce Qualcomm qui fait que votre regard est recalculé par rapport à votre interlocuteur, donc vos yeux le regardent même si vous ne le regardez pas. Cela participe de cet effort d'inclusion.

Puis il y a également la question de toutes les personnes qui ne vont pas forcément au bureau pour recevoir une nouvelle machine. Là, on se sert d'Azure, de Microsoft 365, et on peut utiliser une fonctionnalité qui s'appelle Autopilot, qui est dans un sous-ensemble de Microsoft 365 qui s'appelle Endpoint Manager. Grâce à une clé machine mise sur la machine au moment où elle est produite en usine et au fait que l'on provisionne cette clé avec l'identité de l'entreprise dans Azure Active Directory, la personne reçoit la nouvelle machine à la maison par courrier, et son alias est automatiquement tout prêt.

Ensuite, nous avons tout un volet sécurité avec d'abord une couche cloud, comme la partie E5, qui représente chez nous les plus hauts niveaux de sécurité. D'autres produits sur le marché font tout à fait la même chose, mais nous avons une particularité : nous fabriquons nous-mêmes notre Bios [programme qui effectue les premières opérations lors de la mise sous tension de l'appareil, NDLR], qui est l'UEFI [Unified extensible firmware interface, NDLR].

Ce que l'on vend, c'est l'administration des machines. Avec l'intégration de Microsoft 365, si par exemple nous vendons à un client 3000 machines mais que, sur ces machines, il y en a 1000 pour lesquelles il souhaite que la caméra soit désactivée, nous pouvons les débrancher via Azure pour les rebrancher plus tard. Nous ne vendons pas du hardware, mais tout ce qui va optimiser l'utilisation de tous nos services cloud.

Quelle place prend désormais Teams dans votre stratégie en tant que plateforme collaborative, quand on voit que d'autres plateformes comme Slack ou Zoom ont vu leur utilisation décupler depuis le début de la pandémie ?

Teams s'enrichit pratiquement tous les jours. Nous l'avons optimisé en fonction de nos produits. Typiquement, avec la Surface Pro X, dont on a annoncé une nouvelle version sans le LTE pour pouvoir rendre le produit plus abordable, c'est un Teams optimisé pour processeurs Qualcomm. Teams a une évolution qui intègre de plus en plus de fonctionnalités que l'on va trouver ailleurs sur la plateforme Microsoft. On voit par exemple énormément d'intégrations entre l'offre Dynamics, donc nos offres de CRM, de Power Platform, d'ERP, et Teams. Un commercial pourra être dans Teams et y avoir son CRM par exemple. C'est aussi une plateforme qui se veut agnostique.

Microsoft Teams

Microsoft Teams

Microsoft Teams est un outil bureautique de travail collaboratif qui permet d'éditer des documents en équipe et d'échanger avec vos collaborateurs via le service de messagerie intégré.

  • Téléchargements : 1795
  • Date de sortie : 05/10/2021
  • Auteur : Microsoft Corporation
  • Licence : Licence gratuite
  • Catégories : Communication - Productivité
  • Système d'exploitation : Android, Linux, Service en ligne Tous navigateurs Internet, Windows 32 bits - XP/Vista/7/8/10/11, Windows 64 bits - XP/Vista/7/8/10/11, iOS iPhone / iPad, macOS
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Concernant la Surface Duo, dont la première version avait laissé nos équipes sur leur faim, est-ce un smartphone, une tablette ou autre chose ? Comment la considérez-vous chez Surface ?

C'est la plus versatile des Surface. Dans les axes de travail de la gamme Surface, il y a quelque chose très important pour nous : les frontline workers [travailleurs en première ligne, NDLR]. Mine de rien, ils sont 2 milliards sur Terre : cela va du manutentionnaire au médecin urgentiste à l'hôpital, ce n'est pas uniquement l'agent de terrain tel que l'on peut l'imaginer. Ce sont des gens en mobilité totale et qui ont besoin d'un appareil sur lequel ils ont la bonne information, mais en même temps pas un appareil qui leur prend une main. Un médecin, par exemple, a une blouse et doit pouvoir mettre un appareil dedans et faire des choses avec ses deux mains.

Ce qui n'est pas évident avec une tablette...

Oui, même avec une tablette huit pouces, ça ne rentre pas. La Surface Duo 2, aujourd'hui, répond à beaucoup de critiques qu'il y avait eu sur la version 1. C'est une Surface où l'on s'est demandé jusqu'où on peut aller en productivité avec deux écrans. On peut par exemple lier deux applications, comme Outlook d'un côté et Teams de l'autre. Ce ne sont pas tout à fait les mêmes usages et les deux applications se mettent sur chaque écran, ce qui permet d'avoir une vision globale immédiate. C'est un usage basique, mais l'objectif est d'être productif avec deux écrans. C'est vrai que c'est aussi un téléphone, maintenant avec une caméra qui fonctionne bien.

Maintenant que Samsung propose des appareils pliants aboutis, la Surface Duo n'arrive-t-il pas trop tard ?

Sans challenger l'appareil de Samsung, ce n'est pas le même usage. Quand on ouvre l'appareil Samsung, c'est l'extension d'un écran, avec finalement la même utilisation sur un écran plus grand. Nous, ce que nous voulons promouvoir, c'est le développement d'applications qui profitent des deux écrans, parce que notre cerveau est comme ça. J'ai Outlook à gauche où je vois mes mails, je vois le mail que j'ouvre à droite mais toujours les mails que je reçois à gauche, c'est un usage très simple mais qu'on ne peut faire qu'avec le Duo.

Vous avez aussi lancé la Surface Laptop Studio, clairement destinée aux créatifs. Quelle place prennent ceux-ci aujourd'hui dans la stratégie de Surface ?

C'est aussi destiné aux architectes qui utilisent AutoCAD [logiciel de dessin assisté par ordinateur, NDLR] par exemple, qui est très gourmand en mémoire et en processeur, aux ingénieurs… Pour nous, c'est le remplacement de la gamme Book. Ce marché existe, nous avons un certain succès auprès de ces populations avec ces machines. Pour nous, il s'agit de dire que l'innovation est là, ce n'est pas un Book 4, ou un Book 3 avec une carte graphique plus puissante. C'est quelque chose qui permet de faire tout ce que faisait le Book 3, mais avec une partie studio où l'on peut dessiner directement. Nous avions un petit challenge sur le Book, où l'on pouvait enlever l'écran, mais du coup perdait la puissance de la GPU. On avait une autonomie beaucoup plus faible. Désormais, nous n'avons pas ce problème.

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