Introduction
Samsung a dégainé sa version du traqueur Bluetooth seulement quelques mois avant celui d'Apple. Sur le papier, il offre plus de fonctionnalités pour quelques euros de moins. Pour une dizaine d'euros de plus, il existe aussi une version « Plus » qui intègre la réalité augmentée à la formule. Alors, que valent les SmartTag et SmartTag+ de Samsung ?
En avril 2021, après des années d’attente, Apple a dévoilé ses AirTags. Ces petits appareils ont suscité beaucoup de curiosité et d’attention grâce à une forte mise en avant par la marque à la pomme. C’est oublier que quelques mois avant, en janvier 2021, Samsung a sorti non pas un, mais deux traqueurs Bluetooth, les SmartTag et SmartTag+. Tant qu’à essayer ces petites bêtes, nous avons décidé de tester la version « Plus », qui ajoute essentiellement une fonctionnalité réalité augmentée par rapport à la version simple.
Avant l’arrivée d’Apple et de Samsung, un seul acteur se démarquait vraiment sur ce marché, Tile. À chaque fois, le principe est le même : il s’agit d’un traqueur qu’on associe à un objet qu’on ne veut pas perdre (en porte-clés, au fond d’un sac, etc.). Si l’objet est perdu, le traqueur permettra en théorie de le retrouver. Chez Tile, il faut qu’un utilisateur de l’application Tile passe à côté. Compliqué donc.
Mais dans le cadre de Samsung et Apple, il suffit qu’un des smartphones de leur parc, à savoir un Galaxy ou un iPhone passe à proximité, et vous aurez une alerte comme quoi votre traqueur, et donc l’objet qui lui est associé, a été retrouvé.
Alors, que vaut le traqueur Bluetooth à la sauce Samsung ? Ce test fait le point sur toutes les différences, les atouts comme les désavantages, de choisir Samsung plutôt qu’un autre.
Design
Commençons par le design. Le SmartTag, dans ses deux versions, se ressemble trait pour trait (à l’exception du « Plus » dans le nom, visible sur l’appareil). Il se présente sous la forme d’un galet en plastique noir (pour le modèle que nous testons), carré et légèrement moins épais qu’un smartphone.
Au centre, d’un côté on trouve le logo Samsung, avec, juste en dessous, un tout petit trou rectangulaire pour le haut-parleur. De l’autre côté, on trouve un bouton rond, sur lequel est inscrit discrètement le nom « Galaxy SmartTag+ ». Celui-ci est résistant IP53. C’est donc moins que l’IP67 des AirTags d’Apple.
Pour terminer le tour du propriétaire, ajoutons qu’une petite fente est présente sur le coin le plus bas de l’appareil. Celle-ci sert à insérer une pièce de monnaie pour déclipser les deux parties du SmartTag et ainsi accéder à sa pile.
Plus pratique d’un AirTag
Là où le traqueur Bluetooth d’Apple se démarque de son principal concurrent sur la partie design, c’est par la présence d’un simple trou à un des coins du carré. Cela n’a l’air de rien, mais là où pour attacher le traqueur d’Apple à ses clés, il faut absolument un accessoire supplémentaire, vous avez ici un porte-clés prêt à l’emploi.
Installation
Pour installer le SmartTag+, Samsung a glissé une courte notice dans la boîte de l’appareil. Pour seule et unique instruction, voici ce qu’on peut lire : « Pour connecter un SmartTag à un appareil mobile, appuyez sur la touche (a) pour activer le SmartTag et suivez les instructions qui s’affichent à l’écran pour établir la connexion. »
Alors autant, lorsque l’installation d’un nouvel appareil est simplissime, c’est un bonheur, autant là, c’est peut-être presque simpliste. Car en cliquant sur la touche du SmartTag, il ne se passait rien sur mon smartphone. Il m’a fallu aller chercher sur Internet pour savoir que je devais installer l’application SmartThings. Certes, quelqu’un qui achète un SmartTag doit probablement connaître l’application qui sert à le faire marcher, mais disons que ce n’est pas une très bonne entrée en matière.
Ceci étant dit, une fois ladite application installée, la configuration du SmartTag s’effectue avec une facilité déconcertante. Avec l’application allumée sur son smartphone ou sa tablette (il faut impérativement que ce soit un Galaxy au passage), on appuie sur le bouton du SmartTag. Là, une petite fenêtre s’ouvre depuis le bas de l’écran et propose d’ajouter le SmartTag.
En cliquant sur oui, on suit une installation basique où il suffit s’accepter et de cliquer sur suivant, tout en laissant les deux appareils à proximité. Un second appui sur votre SmartTag vous sera peut-être demandé pour des raisons de sécurité. Et voilà, vous n’avez plus qu’à lui donner un nom.
Application
Sur l’application SmartThings sont affichés tous les appareils qu’on y a configurés. Si l’on clique sur l’un d’eux, on entre dans un menu qui permet d’interagir avec cet appareil.
Dans le cas du SmartTag+, on peut l’associer à un objet ou même à un animal (en l’attachant à son collier par exemple). Autre option qui est proposée : si on le souhaite, en appuyant deux fois sur le bouton du SmartTag, on peut inverser les rôles, et ainsi retrouver son smartphone ou sa tablette Galaxy. Rappelons que le AirTag d’Apple ne possède pas cette fonction, qui peut s’avérer franchement utile (votre serviteur en témoigne).
Parmi les autres options principales : on peut rajouter des fonctions si l’on appuie une fois sur le bouton, ou si l’on appuie de manière prolonger. Là encore, Samsung ouvre une porte que Apple n’a pas su proposer dans son AirTag. Grâce à cette fonction, on peut associer le SmartTag à des routines au sein d’une maison connectée. On peut par exemple ouvrir les rideaux ou allumer une lumière, ce genre de choses.
À la recherche des clés perdues
C’est une bonne chose que Samsung ait pensé à ajouter ces fonctionnalités, mais on n’achète pas un traqueur Bluetooth pour ouvrir ou fermer les rideaux. Comment fonctionne-t-il quand il s’agit de faire ce pour quoi il a été conçu, à savoir retrouver des objets ? Comme chez Apple, il y a deux cas de figure : soit je suis proche de l’objet, soit j’en suis éloigné. Les deux donnent accès à des fonctions différentes.
Commençons par la détection éloignée. Si le statut du SmartTag est bien réglé sur « Connecté », l’application proposera d’afficher une carte. En cliquant sur cette proposition, on tombe sur une carte tirée de Google Maps, avec à l’intérieur, des bulles indiquant le dernier endroit où le SmartTag a été aperçu. On a d’ailleurs à une information cruciale : depuis combien de temps n’a-t-il pas été repéré par le réseau Galaxy.
Là trois boutons s’offrent à vous. Chacun est utile à une phase différente de l’approche. Si vous êtes encore loin, vous pouvez cliquer sur « Naviguer ». Cela vous ouvre tout simplement Google Maps réglé sur la dernière adresse du SmartTag.
Une fois suffisamment proche, vous pouvez lancer « Recherche à proximité ». Cela vous ouvre une interface façon chaud/froid qui vous indique si vous vous approchez ou non du SmartTag. Ce n’est pas toujours d’une précision extrême. Parfois, il m’indiquait que je m’éloignais alors que je m’en approchais, et inversement. Si vous êtes en intérieur, vous avez toutefois accès à un dernier atout.
Le troisième bouton vous propose de faire sonner le SmartTag. Il est d’ailleurs possible de choisir la sonnerie. Il s’agit toujours de petites sonorités 8-Bit qui rappellera à certains et certaines les après-midi sur la GameBoy ou la Super Nes. Nous avons comparé avec la sonorité du AirTag, et soyons clair : le son du SmartTag est considérablement plus fort et audible. Cependant, en extérieur, pour peur que vous vous trouviez dans un endroit fréquenté, il ne parvient pas non plus à faire des miracles.
Quelle différence entre le SmartTag et le SmartTag+
Une quatrième option s’offre aux utilisateurs et utilisatrices équipés de ces smartphones : Galaxy Note 20 Ultra, Galaxy S21+, Galaxy S21 Ultra et Galaxy Z Fold 2. Pourquoi ces smartphones ? Car ils sont compatibles avec l’Ultra Wideband (UWB), utilisé par le SmartTag+, en plus du Bluetooth Low Energy présent dans le modèle simple.
Disons-le d’ores et déjà, si vous ne possédez pas un de ces quatre smartphones, tournez-vous vers le SmartTag simple, car vous ne pourrez pas profiter de la fonctionnalité supplémentaire offerte par l’Ultra Wideband.
À quoi cela sert-il ? Grâce à cette technologie de détection plus fine, vous pouvez accéder à une option de détection via la réalité augmentée. En clair, il s’agit de filmer les lieux où vous vous trouvez, et des éléments d’interface vous indiqueront dans quelle direction chercher pour retrouver le SmartTag+.
Testé par nos soins avec un Galaxy Note 20 Ultra, nous pouvons en dire deux choses : il s’agit d’un réel ajout qui a son utilité si vous vous trouvez dans un endroit bruyant. Une fois activé, vous avez tout simplement un sens de plus pour retrouver votre objet égaré. Si vous pointez dans une mauvaise direction, des flèches vous indiqueront de quel côté tourner l’objectif. Et cela fonctionne autant sur l’axe horizontal que vertical (un compère avec qui j’ai testé le SmartTag+ l’avait par exemple caché légèrement en hauteur).
Si la technologie AR employée n’est pas d’une précision nucléaire (elle vous emmène parfois un tout petit à côté de l’objectif), elle est un vrai atout puisqu’elle vous permet de vous rapprocher suffisamment pour déclencher la sonnerie et mettre la main sur votre précieux objet perdu.
Finalement, son principal défaut est sa faible compatibilité avec le parc actuel de Samsung, sans compter le fait que seuls des smartphones ultra haut de gamme sont compatibles. Gageons que les prochaines sorties de Samsung sauront régler ce problème.
Sécurité
À la sortie du AirTag, Apple a largement communiqué sur son souci du détail pour éviter que le traqueur ne serve à un but fallacieux. Malheureusement, à notre connaissance, Samsung n’a pas pris de telles mesures.
Autonomie
Là, c’est le grand point d’interrogation. Tout au long de mon test, à titre de comparaison, j’ai utilisé un SmartTag simple en même temps que mon SmartTag+. Samsung promet 280 jours d’autonomie. Or, celui que nous avons reçu n’a tenu qu’une trentaine de jours avant d’afficher sa première alerte de batterie, indiquant qu’il était passé sous les 15 %. C’est d’autant plus agaçant que la fonction AR, qui fait tout l’attrait de ce SmartTag+ par rapport au simple n’est plus accessible en batterie très faible (moins de 5 %).
Par acquit de conscience, j’ai donc changé la pile (une CR 2032). Pour la marche à suivre, rien de plus simple, une pièce insérée dans la fente située en bas de l’appareil, une légère pression, et voici.
Là où j’ai été sérieusement déçu, c’est que deux semaines plus tard, le SmartTag+ avait déjà perdu environ 30 à 40 % d’autonomie. À côté, le SmartTag simple ne m’a jamais alerté sur un quelconque souci de batterie.
Prix et disponibilité
Les SmartTag sont disponibles au prix de 29,90 euros l’unité, 49,90 euros en pack de deux, et 84,90 euros en pack de quatre. Les SmartTag+ sont disponibles seulement à l’unité pour 39,90 euros. Deux coloris existent : noir comme notre modèle et bleu jean (qui équivaut à un gris bleuté).
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