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Friday, June 4, 2021

Pourquoi Thomas Pesquet photographie-t-il autant le Morbihan ? - Le Télégramme

Du second voyage dans l’espace de Thomas Pesquet, c’est LA région du globe la plus photographiée par le spationaute pour le moment : le Morbihan. Sur les 45 clichés postés sur Instagram depuis l’ISS, trois photos sont entièrement dédiées au département breton.

Il y a eu Quiberon, le 13 mai ; Lorient, le 23 mai ; et plus récemment Belle-Ile-en-Mer, le 1er juin. Auxquelles il faut ajouter un quatrième cliché, celui de la région Bretagne tout entière, publié le 1er mai dernier, où, une fois encore, les côtes morbihannaises ressortaient particulièrement de la photo.

Lorient
Lorient (Thomas Pesquet)
La photo de Belle-Île-en-Mer par Thomas Pesquet depuis l'ISS.
Belle-Ile-en-Mer (Thomas Pesquet)

La Bretagne devant la Chine et l’Italie

Cette récurrence de la Bretagne, et particulièrement du Morbihan, est flagrante si on compare le nombre de clichés bretons avec les autres photos publiées par Thomas Pesquet : sur les huit clichés de la France, quatre mettent en scène la pointe bretonne ; et la deuxième région du monde la plus photographiée est l’Italie et la Chine ex-aequo avec « seulement » trois photos chacune.

Comment expliquer un tel plébiscite pour le Morbihan de la part de Thomas Pesquet ? Lors de la première mission à bord de l’ISS, en 2017, le département avait déjà eu une belle exposition : cinq photos sur toute la durée de son séjour. Déjà Quiberon et Lorient, mais aussi Groix, Port-Navalo et Arradon. Qui venaient s’ajouter à celles de Brest, Saint-Malo et Saint-Brieuc.

Une topographie reconnaissable… « à des kilomètres »

L’une des raisons est probablement d’ordre géographique. « Quand les astronautes partent dans l’ISS, ils essayent régulièrement de voir l’endroit où ils habitent », expliquait Jules Grandsire, directeur de la communication de l’ESA, à France 3. Certes, Thomas Pesquet n’est pas breton mais normand, mais la pointe bretonne a cette particularité d’être « assez facile à repérer dans l’espace ». Surtout lorsqu’on est à bord d’un engin avec une vitesse au sol de 28 000 km/h et à une distance de 400 km. « Parfois une silhouette familière se dessine à l’horizon alors que nous tournons autour de la Terre… », reconnaissait-il d’ailleurs, en mai, en commentaire de son cliché sur la Bretagne.

Thomas Pesquet a posté ce samedi cette photo sur son compte Twitter.
La Bretagne par Thomas Pesquet en 2021 (ESA/NASA – Thomas Pesquet)

Ou comme l’île de Groix, que le spationaute français décrivait comme « très reconnaissable depuis l’ISS » : « On ne voit pas les Sables Rouges d’ici, mais la plage convexe est inratable ».

« C’est plus compliqué de photographier des villes dans les terres, comme Strasbourg ou Nancy. Là-haut, ce n’est qu’un camaïeu de vert et de marron, on ne voit pas les frontières. Désolé pour l’Est de la France… », racontait le Français à L’Est Républicain.

L’autre hypothèse relève de la trajectoire de l’ISS. Un passage au-dessus de la France ne dure en général que cinq petites minutes. La station naviguant de l’ouest vers l’est, il est donc plus simple d’anticiper les côtes françaises de l’ouest, pour les photographier. La Bretagne, comme la Normandie.

Le Morbihan est une des régions de France que j’aime le plus photographier

L’explication la plus plausible de cet intérêt de Thomas Pesquet pour le département du Sud-Bretagne relève de son affection pour ce territoire. Lui-même le confiait : « Je crois que le Morbihan est une des régions de France que j’aime le plus photographier… La presqu’île de Quiberon et sa superbe Grand Plage qui n’a rien à envier aux îles du sud… à part quelques degrés peut-être ? », écrivait-il, déjà, en 2017.

Une rue à son nom à Elven

Thomas Pesquet a, il est vrai, noué de nombreux liens avec les Bretons du Morbihan : 20 élèves du collège Michel-Lotte, à Belle-Ile, avaient pu communiquer en direct avec lui lorsqu’il était à bord de la Station spatiale Internationale en 2017 ; l’astronaute avait également confié aux élèves de l’école Les petits ruisseaux à Ploemeur qu’il les avait « vus depuis l’ISS quand je passais au-dessus de Lorient » ; et une rue, à Elven, près de Vannes, porte désormais le nom du plus célèbre des spationautes français.

Il reste encore quatre mois de mission SpaceX Crew-2 pour Thomas Pesquet à bord de l’ISS. Une durée qui devrait permettre au Français de passer à nouveau au-dessus de la Bretagne (aucune date n’est pour l’instant arrêtée). Et, qui sait, d’avoir de nouveaux clichés de notre belle région…

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