En ce début d'année 2022, Huawei tente de revenir sur le terrain très disputé des flagships avec une proposition intéressante. Le P50 pro tente de faire oublier ses gros défauts (absence de 5G et des services Google) en mettant toutes ses billes dans d'autres domaines, la photo, l'écran et la performance notamment. Est-ce assez pour tenter l'aventure Huawei ? Pas si sûr.
Proposer un smartphone sans service Google et sans 5G à 1199 euros, c’est le pari un peu fou que fait Huawei en ce début d’année avec ce P50 pro. Lancé aux côtés du smartphone pliant P50 Pocket et de la montre connectée Huawei Watch GT Runner, il intègre en effet une version 4G du Snapdragon 888 et fait l’impasse sur les services Google, embargo oblige.
Ceci étant, Huawei est loin de se présenter les mains vides. On pourrait même dire qu’à l’instar d’un élève dans le viseur d’un professeur, Huawei joue le premier de la classe en proposant une copie qui, sur le papier, a l’air impeccable. On parle ici d’un écran 120 Hz incurvé de très belle facture, de belles performances en jeu, mais aussi et surtout de sa partie photo sur laquelle le constructeur mise énormément. Est-ce assez pour faire oublier le Play Store ? C’est ce qu’on va voir ici.
Fiche technique
Modèle | Huawei P50 Pro |
---|---|
Version de l'OS | HarmonyOS 2.0 |
Interface constructeur | EMUI |
Taille d'écran | 6.6 pouces |
Définition | 2700 x 1224 pixels |
Densité de pixels | 450 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Snapdragon 888 |
Puce Graphique (GPU) | Adreno 660 |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go |
Mémoire interne (flash) | 128 Go, 256 Go, 512 Go |
Appareil photo (dorsal) | Capteur 1 : 50 Mpx Capteur 2 : 40 Mpx Capteur 3 : 13 Mpx Capteur 4 : 64 Mpx |
Appareil photo (frontal) | 13 Mpx |
Enregistrement vidéo | 4K |
Wi-Fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.2 |
Bandes supportées | 2100 MHz (B1), 800 MHz (B20), 1800 MHz (B3), 2600 MHz (B7), 700 MHz (B28) |
5G | Non |
NFC | Oui |
Capteur d'empreintes | Oui |
Ports (entrées/sorties) | USB Type-C |
Batterie | 4360 mAh |
Dimensions | 72,8 x 158,8 x 8,5 mm |
Poids | 195 grammes |
Couleurs | Noir, Blanc, Or, Rose |
Prix | 1 199 € |
Fiche produit Voir le test |
Ce test a été réalisé avec un smartphone prêté par Huawei.
Design
Le look d’un smartphone est bien sûr toujours une affaire de goût. Nous ne prétendrons donc pas vous dire quoi penser de celui du P50 Pro. En revanche, lorsqu’on débourse près de 1200 euros dans un smartphone, on est en droit d’attendre des finitions irréprochables. C’est ici bien le cas avec le P50 Pro.
Avec son écran incurvé très agréable à utiliser, son poids contenu de 195 grammes (le P40 en pesait 206), son épaisseur maitrisée (8,5 mm), sa certification IP68, son poinçon central plus discret que le double poinçon du P40 Pro, sans oublier bien sûr un menton et un front très discrets. On est plutôt bien accueillis. À l’instar d’un S21 Ultra, le P50 Pro a beau être un smartphone suréquipé et plutôt massif, je l’ai trouvé bien équilibré en main.
À l’arrière, il troque le bloc photo rectangulaire très classique du P40 Pro pour un bloc plus dans l’air du temps pour un smartphone premium, à savoir très visible et reconnaissable d’un seul coup d’œil. Vous avez ici deux matrices en rond noir qui accueillent, pour celle du haut trois capteurs, pour celle du bas un capteur ainsi que le flash.
L’ensemble est enserré dans un bloc discret en forme de gélule qui reprend les couleurs du dos du téléphone. Relativement peu épais, le bloc photo n’empêche pas le smartphone de danser un peu la polka quand il est posé sur le dos sur une table.
Le modèle que nous testons possède le coloris Cocoa Gold. Plutôt chic d’apparence avec son effet miroir, il n’est malheureusement pas épargné par les traces de doigt qui sont bien vite légion. Signalons aussi la présence d’un discret logo Huawei en bas à gauche et de la mention Leica juste sous le bloc photo.
Nous n’avons pas reçu d’informations concernant la matière qui compose ce dos. Cela ressemble fortement au « glasstic » des Samsung S20 et S21 par exemple. À la fois, robuste d’apparence et plutôt doux au toucher. Le cadre en aluminium est judicieusement rétréci sur les tranches gauche et droite pour assurer une prise en main confortable, puis il s’élargit et adopte un design plat sur les tranches haute et basse.
Les boutons sont situés à droite et les deux haut-parleurs se trouvent pour l’un sur la tranche basse, pour l’autre, il dépasse d’une fine entaille en haut de l’écran à peine visible. En bas, vous accèderez également au port USB-C pour la recharge, ainsi qu’au tiroir à SIM, capable d’en accueillir deux à la fois.
Écran
Huawei est aussi monté en gamme sur l’écran de son P50 Pro par rapport au P40 Pro. On conserve bien entendu une dalle OLED, légèrement plus grande de 6,6 pouces, en la mettant au goût du jour avec un taux de rafraichissement variable de 120 Hz. On a donc un affichage très véloce avec un impact légèrement atténué sur l’autonomie.
Premier point qui pourra en fâcher certains, la définition n’est que de 2700 x 1228 pixels, soit un peu plus que du FHD+, là où de nombreux smartphones haut de gamme proposent du QHD+. Ceci étant, ce n’est pas quelque chose qui nous a sauté aux yeux lors de notre test. Les 450 PPI font largement l’affaire.
Pour aller plus loin, il nous a semblé qu’il s’agissait là d’un des meilleurs écrans du marché, de ceux qu’on se plait à contempler de longues minutes juste pour le plaisir. Il se paye en outre le luxe d’être excessivement bien calibré, comme le démontrent nos mesures de sonde réalisées avec le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays.
La température des couleurs en mode « couleurs normales » est tout bonnement exemplaire. 6428K lorsqu’on vise les 6500/6600K pour être dans le vrai. En mode couleurs vives, les bleus sont un peu plus tirés avec une mesure à 7282 K.
Une telle sobriété n’entame pas vraiment la capacité du P50 Pro à venir attraper une myriade de couleurs. En mode couleurs normales, il couvre 113 % du sRGB et 75 % du DCI-P3. En mode couleurs vives, il va carrément chercher les 103 % du DCI-P3 (!). Il n’est pas loin d’aller décrocher le BT.2020 avec 70 % de ce Gamut très large.
L’écran du P50 Pro ne s’arrête pas en si bon chemin et envoie 780 cd/m² de luminosité maximale, un excellent score.
Quel que soit le mode de couleurs choisi, le delta-E moyen est excellent. Il affiche une valeur de 3,46.
Logiciel
Peut-on acheter un Huawei en 2022 ? C’est toute la question qui se pose avant d’aborder son interface si particulière. Pour rappel, le Huawei P50 Pro tourne sur EMUI 12, une version d’Android 11 expurgée de tout service Google. Et malheureusement, n’est pas Apple qui veut.
En effet, les applications censées copier remplacer le Play Store et toute la suite Google ne sont non seulement pas au niveau de ce que propose la firme de Mountain View, mais aussi de certains services qu’on peut trouver chez ses concurrents (chez Samsung ou Oppo par exemple).
Prenons l’App Gallery par exemple, le store des applications que propose Huawei. L’expérience est disons… étrange pour rester cordial. D’abord, si votre application n’est pas dans le store, l’interface lancera automatiquement une recherche sur Petal, l’équivalent de Google sur EMUI 12 pour en trouver l’APK.
Le premier truc étrange qu’on peut relever dans ce procédé, c’est que la majorité de l’écran est alors occupée par Petal, quand bien même vous vous trouvez dans l’application App Gallery. Mais ce que j’ai trouvé le plus déplaisant, c’est surtout le manque de sécurité que cette situation occasionne. Je cherche à télécharger des apps sur une boutique officielle et je me retrouve à télécharger des APK. J’ai alors rentré certains de mes comptes personnels avec un niveau de confiance ma foi plutôt bas.
Autre souci que ce processus engrange : vu que l’app est téléchargée hors du store, elle se retrouve dans vos téléchargements, un peu comme un fichier exe sur PC Windows. En principe, vous devriez vous rendre dans le bon dossier et lancer l’installation. Mais comme Huawei veut éviter cela à tout prix, le constructeur a mis un petit coup de peinture. Résultat, une fois que vous avez téléchargé une app, quelle que soit l’action que vous être en train de faire, vous allez vous retrouver catapulté sur un écran qui vous demande confirmation pour installer l’app.
Je suis tombé sur une autre bizarrerie : il m’est arrivé de chercher certaines apps sur le store et de ne pas les trouver. Je me suis alors rendu sur l’app Petal Search, pour rappel, l’équivalent de Google en ces lieux, et là, le moteur de recherche est parvenu à me trouver l’app en question. Étrange.
Une fois qu’on a dit ceci, il convient tout de même de rappeler qu’en dehors de ces soucis liés à l’embargo américain, le Huawei P50 Pro propose la plupart des fonctionnalités qu’on est en droit d’attendre d’un smartphone à près de 1200 euros. Mode sombre, ne pas déranger, confort des yeux, suivi de l’activité avec la possibilité de bloquer certaines applications une fois un temps donné dépassé, pas mal d’options d’accessibilité ou encore la possibilité de régler la vitesse de rafraichissement et la définition de l’écran comme bon vous semblera.
EMUI 12 a même ses petites particularités, comme un panneau de contrôles inspiré d’iOS, qu’on déclenche en swipant de haut en bas sur la partie droite de l’appareil. On y trouve les raccourcis, un mode always-on efficace, des options de personnalisation classiques, le Wi-Fi, le Bluetooth, mais aussi un outil de gestion des appareils connectés à votre smartphone, Appareil+, pratique si vous êtes fan de domotique par exemple. Pour trouver vos notifications, façon iOS encore, vous devrez swipper de haut en bas à gauche de l’écran.
Pas inutilisable, mais pas fantastique
Une fois vos apps installées, il serait donc injuste de dire que le P50 Pro est inutilisable. L’expérience est certes dégradée, mais on arrive à s’en sortir sur un smartphone Huawei. Simplement, si vos apps favorites impliquent le passage par des services Google, sachez que de nombreuses fonctionnalités vont vous apparaître tout simplement cassées. Impossible d’utiliser Google Maps par exemple, car l’appli requiert une connexion au compte Google qui ne fonctionne pas. S’il est possible d’utiliser Gmail, impossible de relier son compte à d’autres apps efficacement sans retaper ses identifiants à chaque fois.
Photo
Les deux matrices à l’arrière du téléphone accueillent la configuration photo suivante :
- Un capteur 50 mégapixels chargé des clichés en couleur, aidé d’un stabilisateur optique (f/1.8) ;
- Un capteur 40 mégapixels chargé des monochromes qui vient aider le capteur principal pour ses clichés (f/1.6) ;
- Un capteur 13 mégapixels associé à une optique ultra grand-angle (f/2.2)
- La seconde matrice accueille un capteur 64 mégapixels très particulier, puisqu’il est associé à une optique de téléobjectif permettant d’obtenir deux zoom optique différents, l’un à X 3,5, l’autre à X10. Il est en outre secondé par un autofocus.
- Le capteur selfie possède une définition de 13 mégapixels et supporte les clichés grand-angle.
Capteur principal
Le grand angle du P50 Pro a donc cette particularité d’être aidé par un autre capteur pour la gestion des couleurs. Cela donne un ton très neutre aux photos que nous avons prises, qui plaira à ceux et celles qui fuient les clichés trop saturés qu’on peut retrouver ici ou là chez des marques concurrentes. C’est particulièrement visible sur le rouge de la borne incendie ici ou sur la verdure.
Une fois qu’on a dit cela, on pourra peut-être reprocher un petit manque de caractère à ces photos, qui paraissent peut-être un peu plates. On remarque sur la végétation ou sur les briques que le niveau de détail et le piqué ne sont pas non plus extraordinaires. On est sur des photos très utilisables, mais on a du mal à sentir la patte Leica.
Capteur ultra grand-angle
Passons au module l’ultra grand angle. Celui-ci se montre légèrement moins jaune que le capteur principal. On peut le constater ci-dessous.
Comme souvent chez les ultra grand-angle, on manque ici d’un peu de détail par rapport à son homologue. C’est normal, c’est un capteur secondaire. Il est cependant loin d’être inutile. Déjà, le rendu en grand angle est très réussi. Les clichés conservent un grand nombre de détails (cf la pelouse ici).
On apprécie en plus que cet ultra grand-angle fasse office d’optique macro. Dès qu’on s’approche d’un sujet très près d’un petit sujet, la mise au point tient parfaitement son rôle et on s’amuse à prendre en photo des petits brins d’herbe, des flaques de boue ou des détails dans une grille. Une belle surprise. Ajoutons que dans certains clichés, le capteur peine à savoir quel élément est censé être flou ou non. Mais un simple tapotement sur le sujet suffit.
X 3,5
L’appareil avec téléobjectif est franchement un peu décevant. L’autofocus ne semble pas fonctionner à plein. Un coup sur deux, on se retrouve avec un cliché qui manque de netteté et l’ensemble manque cruellement de détails.
X10
Étonnement, le X10 est plus propre que le X 3,5. Le résultat est plus net, il possède un meilleur piqué, bref, il est tout à fait utilisable, même si on n’est pas au niveau du X10 d’un S21 Ultra par exemple.
X100
Huawei a beaucoup communiqué sur la capacité du P50 Pro à prendre des clichés en X100. Voici le résultat, il est n’est pas fameux non plus.
Nuit
Une fois n’est pas coutume, les clichés pris en mode nuit sont beaucoup plus jaunes que les photos prises sans mode nuit.
Au passage, le mode nuit nettoie beaucoup de bruit dans la photo et atténue toutes les lumières un peu baveuses. C’est très efficace.
Le zoom X3,5 est beaucoup plus propre de nuit que de jour étrangement.
L’ultra grand-angle s’en sort aussi plutôt bien de nuit. Ça manque de détail, c’est le fête au lens-flare, mais j’ai plutôt apprécié pouvoir capturer mon environnement en grand-angle comme cela, sans que le résultat soit totalement inutilisable.
Portrait
Le mode portrait propose plusieurs types de flous différents. On peut aussi choisir le niveau d’embellissement du sujet.
Dans l’ensemble, on est loin de l’effet de flou très propre que peuvent offrir les smartphones de Google ou de Samsung. Le sujet est plutôt bien détouré, mais le lissage de la peau peut être un peu trop prononcé si on pousse trop la réglette.
Selfie
Une des particularités du mode selfie ici est de vous proposer une prise de vue en ultra grand-angle en plus du classique grand angle.
La qualité entre les deux modes semble très proche. À priori le mode grand-angle classique se contente de « couper » dans l’image en ultra grand-angle.
Mode 50 mégapixels
Vidéo
Le Huawei P50 Pro est capable de filmer jusqu’à une définition 4K/60 fps, mais aussi en slow motion en 1080p/960fps. Le capteur selfie propose lui aussi de la 4 K/60 fps, mais descend à du 1080 p/240 fps en slow motion.
Performances
Le Huawei P50 Pro intègre une version 4G du bien connu Snapdragon 888. Une bizarrerie qui n’entame en rien ses performances, comme on va le voir ici. Ce SoC est accompagné de 8 Go de RAM et de 256 Go de stockage.
Modèle | Huawei P50 Pro | Samsung Galaxy Z Flip 3 | Sony Xperia 1 III | Apple iPhone 13 Pro |
---|---|---|---|---|
AnTuTu 9 | 625230 | 700518 | 797040 | 784475 |
AnTuTu CPU | 151129 | 203859 | 208551 | 219142 |
AnTuTu GPU | 254241 | 242197 | 303804 | 306507 |
AnTuTu MEM | 113796 | 131132 | 138131 | 128315 |
AnTuTu UX | 106064 | 123330 | 146554 | 130511 |
PC Mark 3.0 | 11573 | 13257 | 11713 | N/C |
3DMark Slingshot Extreme | 5553 | N/C | N/C | N/C |
3DMark Slingshot Extreme Graphics | 6597 | N/C | N/C | N/C |
3DMark Slingshot Extreme Physics | 3573 | N/C | N/C | N/C |
3DMark Wild Life | 5755 | 5027 | 5800 | 9757 |
3DMark Wild Life framerate moyen | 34 FPS | 30 FPS | 35 FPS | 58.4 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 29 / 38 FPS | 33 / 22 FPS | 20 / 30 FPS | 60 / 38.8 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 28 / 43 FPS | 39 / 44 FPS | 51 / 65 FPS | 60 / 90.89 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 70 / 97 FPS | 87 / 104 FPS | 60 / 154 FPS | N/C |
Lecture / écriture séquentielle | 1878 / 764 Mo/s | 1588 / 743 Mo/s | 1789 / 737 Mo/s | N/C |
Lecture / écriture aléatoire | 66400 / 80383 IOPS | 46826 / 48566 IOPS | 68606 / 82507.996 IOPS | N/C |
Sur les benchmarks, le P50 Pro n’est pas nécessairement le plus véloce face à des smartphones vendus, à leur sortie, dans une gamme de prix proche. Cependant, à l’usage, le P50 Pro fonctionne comme une horloge. À l’usage, j’ai beaucoup utilisé le Galaxy Z Flip 3 ces derniers mois, et je dois dire que le P50 Pro m’a semblé plus fluide que ce dernier.
N’y allons pas par quatre chemins. Jouer à Fortnite sur ce P50 Pro est un délice. Le jeu n’a tout simplement rien à voir avec l’expérience que l’on connaît habituellement sur Android. En mettant le jeu en ultra avec l’échelle 3D à 100 %, nous avons été surpris de constater que le smartphone se maintient sans difficulté autour des 50 FPS de moyenne, y compris avec les textures 3D. Bien sûr, avec un tel niveau de performances, le smartphone chauffe beaucoup, mais alors beaucoup. À tel point qu’il est compliqué de garder ses mains posées dessus.
Face à un niveau de performances aussi impeccable, on ne peut pas s’empêcher de regretter qu’il y ait si peu de jeux intéressants à parcourir dans la Huawei App Gallery. Ceci dit la situation n’est pas très différente de ce qu’on peut constater sur Android. Il y a certes un peu moins de jeux dans le store directement, mais on peut trouver Call of Duty Mobile (en APK), Asphalt 8 ou World of Tanks. Genshin Impact est introuvable nativement.
Batterie
Le Huawei P50 Pro embarque une batterie de 4360 mAh. Malheureusement notre protocole de test habituel ne fonctionne pas sur EMUI, puisque Viser, le logiciel que nous utilisons d’habitude, intègre l’utilisation des services Google. À défaut, reportons-nous donc sur notre usage et notre impression générale sur l’autonomie de ce smartphone.
Vous ne peinerez pas à tenir une journée complète de travail avec ce smartphone. Lors d’une journée de télétravail avec un usage plutôt intense, le smartphone est resté à côté de moi toute la journée, je l’ai utilisé pendant environ une heure et demie pour faire des benchmarks dessus et pendant une autre heure pour prendre photos avec, j’ai également profité de 45 minutes de jeu, et le reste du temps, j’ai écouté un peu de musique dessus et utilisé mes apps de messagerie habituelles.
Au bout de cette journée, de 9h30 à 18h30, je suis passé de 100 % à 19 %. Cependant, il y a de quoi s’interroger sur la linéarité de la mesure de batterie, car à 19h, j’étais à 6 %. Certes, je suis sorti prendre des photos de nuit, mais tout de même.
Dans le détail, une partie de Fortnite de 13 minutes a fait passer ma batterie de 28 % à 19 %. C’est une belle perte, mais il faut dire aussi que le smartphone chauffait beaucoup et qu’il était poussé à un niveau graphique important lors de cette session.
Pour refaire le plein, vous pourrez compter sur la SuperCharge de Huawei à une puissance de 66 W et une charge sans fil à 50 W.
En partant d’une autonomie de 5 %, voici ce que cela donne :
- au bout de 5 minutes : 23 % ;
- 10 minutes : 38 % ;
- 15 minutes : 49 % ;
- 30 minutes : 76 % ;
- 45 minutes : 98 %.
- 47 minutes : 100 %
Audio
La prestation sonore est tout bonnement excellente ici. À part l’iPhone 13 mini que j’ai testé à sa sortie, j’ai rarement vu un smartphone autant capable de produire un son riche et rond comme ici.
Bien sûr, la qualité du son est toujours une affaire de goût. Mais la plupart du temps, le son sur smartphone manque cruellement de basse et de profondeur. Qu’on aime ou pas le rendu produit ici, il m’a paru incontestablement plus riche qu’ailleurs. Pas de grésillement désagréable, pas d’emphase trop importante sur les aigus. Top.
La spatialisation est aussi très bonne. En jeu par exemple, j’avais vraiment le sentiment de pouvoir distinguer l’endroit où se trouvaient mes adversaires. Le plus étonnant, c’est que, contrairement à certains concurrents, le Huawei P50 Pro ne s’embarrasse pas d’une quelconque certification Dolby Atmos. Et vraisemblablement, il n’en a pas besoin. L’équilibre de la stéréo entre les deux côtés m’a semblé aussi très bon.
Le volume du téléphone est aussi un bon point. S’il ne peut pas prétendre à remplacer une vraie chaîne, il pourra assurer le rôle de mini-enceinte pendant une soirée. Bref, sur la partie son, vous pouvez y aller les yeux fermés.
Soulignons l’absence de prise jack 3,5 mm pour les adeptes du genre qui pourra être un défaut si vous y êtes attachés. Sachez qu’à ce prix, bien peu de smartphones en proposent, à part peut-être les téléphones Sony Xperia.
Réseaux et communications
En appel téléphonique sur un boulevard très fréquenté, le P50 Pro parvient à couper efficacement la majorité des bruits. Mon interlocuteur m’a indiqué ne pas entendre les sons des moteurs des motos qui démarraient à quelques mètres de moi. Un klaxon est parvenu à passer les filtres avant de se faire couper le sifflet à mi-course. Une partition donc impressionnante, d’autant que la filtration ne vient en contrepartie pas trop compresser la voix.
On l’a dit, le Huawei P50 Pro passe son tour sur la 5G et intègre un modem 4 G. L’avantage, c’est que toutes les bandes de fréquence exploitées en France par les opérateurs sont couvertes ici.
La partie connectivité permet d’avoir l’esprit tranquille pour les années à venir. Le P50 Pro supporte à la fois le Wi-Fi 6, le Bluetooth 5.2 et les NFC. Tous les systèmes de guidage par satellite sont au diapason aussi.
Prix et date de sortie
Le Huawei P50 Pro est disponible depuis le 26 janvier au prix de 1199 euros. Deux coloris sont proposés en France : Cocoa Gold et Golden Black.
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