Prise en main
Au sortir de sa boîte, la Worx WX550 se présente sous la forme d'une scie sauteuse à poignée étrier. Elle profite de finitions très satisfaisantes. Aucun jeu n'est apparent entre les différents éléments, même au niveau de la charnière qui permet de passer de la position scie sauteuse à la position sabre. La poignée offre une bonne accroche grâce à la présence d'un grip. En revanche, la conception de l'outil n'octroie pas une place très pratique pour la seconde main. Cela peut être un problème quand on souhaite une grande précision, notamment pour la découpe courbe.
Pour activer le mouvement de la lame, il faut appuyer sur un premier interrupteur, puis sur la gâchette. Cela apporte une sécurité en empêchant un appui non souhaité sur cette dernière. Il reste toutefois recommandé d'ôter la batterie chaque fois que l'on souhaite manipuler la lame, sachant que les protections autour de celle-ci sont succinctes. Une simple pièce de métal protège l'avant de la lame et un capot en plastique, comme le proposent d'autres machines, aurait été bienvenu. Sans doute le double usage de la WX550 a rendu l'implantation de ce dispositif plus complexe.
Il est nécessaire de maintenir la gâchette enfoncée pour faire fonctionner la scie. Le variateur qu'elle renferme offre une précision correcte, même si nous apprécions plus les systèmes de réglage de la vitesse à part. Les longues sessions de découpe ou les découpes qui demandent de ne pas aller trop vite seront plus difficiles. La conception de la poignée laisse à penser qu'un gaucher pourra utiliser aussi bien la WX550 qu'un droitier. Cependant, lorsque la main gauche actionne la gâchette, la position de la main droite est hasardeuse et vient souvent obstruer la sortie d'aération moteur.
Comme la plupart des scies sauteuses du marché, la Worx WX550 propose une fixation des lames sans outil. Néanmoins, la machine se distingue en permettant d'accueillir les lames de scie sauteuse à tige en T, ainsi que les lames de scie sabre. Cette particularité complique légèrement l'insertion des premières qu'il faut souvent bien positionner dans l'attache pour qu'elles restent dans l'axe. Une fois bien placées, les lames sont parfaitement maintenues. Particularité également, la WX550 ne possède pas de roue-guide maintenant la lame en position. Cela fait perdre en précision lors de certaines coupes exigeantes et dans les bois durs.
En position scie sauteuse toujours, la machine de Worx profite d'une soufflerie qui dégage les débris aux abords de la lame et laisse toujours parfaitement visible un éventuel trait de coupe. À cela s'ajoute une led qui éclaire la zone de coupe efficacement. Dommage, par contre, que la WX550 n'offre pas de pare-éclats ou de guide de coupe plus précis. L'évacuation des poussières par aspiration n'est pas non plus au programme.
La semelle en métal de la WX550 est logiquement séparée en deux parties pour laisser libre l'avant au passage en mode sabre. Il convient alors d'utiliser la semelle en plastique (fournie) pour unifier le tout et éviter qu'un élément vienne perturber la glisse de l'outil. Cette semelle en plastique est rudimentaire, car elle n'apporte pas de support pour un quelconque guide parallèle et son maintien, déjà limité à l'état neuf, laisse à craindre pour les mois qui suivront à cause de l'usure. Notez que la WX550 ne permet pas de réaliser des coupes en changeant l'angle de la lame.
Pour basculer de la position scie sauteuse à la position scie sabre, il suffit d'ôter la semelle en plastique, puis d'appuyer sur le gros bouton rouge libérant la charnière. Il convient ensuite de remonter la partie antérieure jusqu'à son verrouillage. Le changement dans l'autre sens est tout aussi simple.
En mode sabre, l'outil s'approche des modèles classiques. La main qui tient la poignée et actionne la gâchette reste parfaitement lotie, qu'il s'agisse de la droite ou de la gauche. En revanche, la seconde main est toujours aussi mal accueillie. La WX550 n'offre pas une surface suffisante pour la tenir correctement, en particulier si l'on est gaucher. Là encore, la main droite se retrouve inexorablement sur la sortie d'aération. Cette prise en main peu assurée ne donne guère envie de se lancer dans des travaux trop lourds.
Toujours en position scie sabre, nous regrettons que la semelle reste fixe et ne puisse pas s'adapter au matériau découpé. Tantôt l'appui sera bon, tantôt il le sera moins. La contrainte est découverte généralement au moment fatidique de la découpe.
Nous apprécions néanmoins de pouvoir passer d'un mode à l'autre aussi aisément. La WX550 s'ouvre les portes d'une polyvalence certaine. La position du moteur et la largeur qu'il occupe font toutefois perdre en maniabilité à l'outil. Il sera moins pratique de passer dans certains endroits exigus qu'avec une scie sabre classique.
Malgré son apparent encombrement, la Worx WX550 compte parmi les plus légères de notre comparatif de scies sauteuses. Elle a été pesée à 1,6 kg sans batterie et 1,98 kg avec une batterie de 2 Ah. La légèreté est un avantage surtout en mode sabre puisque la position scie sauteuse nous amène souvent à travailler à plat, l'outil reposant sur le matériau à couper.
La Worx WX550.1 est livrée avec deux batteries Li-ion de 2 Ah. Celles-ci ne sont pas exactement les mêmes que celles que l'on trouve en accompagnement de la perceuse visseuse WX354.1. En effet, celles qui accompagnent la scie ne comptent pas de led indiquant leur niveau de charge. Il n'y a alors aucun moyen de connaître facilement ce dernier.
En position scie sauteuse, Worx avance 3000 courses/min pour une course de la lame de 20 mm. Cela permet à la WX550 de promettre de découper dans 50 mm de bois, ce qui est assez peu au regard d'une concurrence qui revendique parfois plus du double.
Pour la découpe de panneaux de mélaminé et de contreplaqué, la WX550 fournit un travail honnête, sans être une reine de la précision. L'unique position pendulaire permet de gagner en rapidité, en imitant le mouvement d'une scie à main. Cependant, la qualité de la découpe chute et les éclats sont plus nombreux. L'absence de roue de guidage de la lame rend les coupes courbes à l'aide d'une lame adéquate assez peu précises. Il faudra y aller doucement dans les bois durs, toute la force étant répercutée uniquement à l'attache de la lame. Le mouvement pendulaire est bienvenu pour découper le chêne à 27 mm d'épaisseur. Comme précisé plus haut, il est impossible de réaliser des coupes angulaires en l'absence de réglage de l'orientation de la semelle.
Si Worx promet jusqu'à 50 mm de découpe dans le bois, nous sommes tout de même parvenu à découper le chêne sur une épaisseur de 54 mm. L'utilisation de la fonction pendulaire est ici presque indispensable pour conserver un bon rythme de coupe. Mieux vaudra ne pas trop se frotter aux épaisseurs trop importantes, à moins d'avoir la possibilité de scier depuis l'envers de la surface pour éviter les éclats.
En position scie sabre, la WX550 se targue de découpes dans 100 mm d'épaisseur de bois. Une différence qui tient en partie à la façon dont la lame attaque le bois en mode sabre, ainsi que la taille et le système d'accroche de la lame. Malgré tout, ces 10 cm ne sont pas impressionnants pour une scie sabre. Un modèle tel que la WX508 de la même marque promet 170 mm, par exemple.
La position sabre offre une meilleure capacité à couper les chevrons ou liteaux. Mieux vaudra tout de même se contenter de bois tendre comme le sapin. Les chevrons de chêne peuvent aussi être coupés, mais cela demande un peu plus de patience et d'énergie. Les tailles de bois vert sont elles aussi envisageables tant que les sections ne dépassent pas 7 ou 8 cm de diamètre.
Test Worx WX550 : quand une scie sauteuse rencontre une scie sabre - Les Numériques
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