La Zeppelin 2021 ne réserve pas d’énormes surprises en matière de reproduction sonore et se montre à la hauteur de la réputation forgée par les modèles précédents.
La Zeppelin (2021) reprend en effet nombre de composantes de la Zeppelin Wireless (2017) et offre ainsi un rendu riche, bien défini, propre et précis sur l’ensemble du spectre, assorti d’une belle reproduction de l’espace sonore. L’extension dans l’extrême grave n’a encore une fois sur ce modèle rien d’étourdissant — on a connu des enceintes plus démonstratives à ce niveau —, mais reste tout de même suffisamment généreuse et surtout bien maîtrisée. L’enceinte montre un comportement particulièrement sain ici, même sur les morceaux plus “chargés” (nombreux instruments, attaques de percussions rapides et rapprochées…) et donc plus éprouvants pour le système de reproduction. Les différents instruments sont parfaitement identifiables, la sensation d’impact est joliment retranscrite et la dynamique bien préservée, même à un volume d’écoute généreux. Cette remarque sur l’identification des sources s’applique d’ailleurs à tout le reste du spectre audible. On ne note aucun effet de masquage et les timbres sont respectés. Les amateurs de contenus vocaux trouveront d’ailleurs ici leur bonheur : la Zeppelin ayant une légère tendance à mettre en avant le registre médium, les voix se trouvent poussées un peu plus sur le devant de la scène, sans pour autant être déformées et sans masquer d’autres éléments.
Cela est d’autant plus vrai que la signature sonore de la Zeppelin de 2021 a subi un léger remaniement par rapport au modèle précédent : l’atténuation des hauts médiums jusqu’aux plus hautes fréquences de la Zeppelin Wireless n’est plus aussi marquée sur la nouvelle version. La sonorité douce et “mate” laisse place à une restitution un peu plus énergique et tranchante, et de facto à une sensation de présence plus prégnante, ce qui profite particulièrement aux voix.
Du strict point de vue fréquentiel, la Zeppelin (2021) se montre donc plus équilibrée que son aînée, mais elle n’est pas encore un modèle absolu de neutralité et de transparence. Les puristes, à l'ouïe très fine, pourront en effet reprocher à l’enceinte sa mise en avant un poil trop prononcée des très hautes fréquences, qui peuvent parfois donner un aspect très légèrement “artificiel” aux effets de pièces (réverbérations, échos...) ou encore aux cymbales, qui semblent plus proéminentes qu’à l'accoutumée. On peut également signaler un petit manque de “liant” et de cohérence entre les graves, les médiums et les aigus ; un phénomène très certainement lié à la gestion des fréquences de coupure (le crossover) entre les différentes voies de l’enceinte — qui rappelons-le repose sur trois voies : deux tweeters, deux haut-parleurs de médiums et un woofer dédié aux graves.
Comme nous l'avons mentionné en détail dans notre article labo paru un peu en amont de ce test, la Zeppelin de 2021 dispose toujours d’une réserve de puissance généreuse, largement suffisante pour profiter de sa musique dans une grande pièce à vivre. La distorsion est qui plus bien maîtrisée sur l’ensemble du spectre. On notera tout de même un peu de confusion dans les bas-médiums/médiums et un très léger recul des plus basses fréquences lorsqu’on souhaite pousser l’enceinte dans ses retranchements — bien que cela ne soit jamais nécessaire.
Test Bowers & Wilkins Zeppelin : l’enceinte sans-fil iconique se réinvente en douceur - Les Numériques
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