L'astronaute français Thomas Pesquet est retourné sur Terre après un voyage de 199 jours dans la Station spatiale internationale (ISS). Paris Match vous explique pourquoi il va se sentir mal durant les prochaines heures.
Ainsi s'achève la deuxième mission dans l'espace de sa carrière: le Français Thomas Pesquet est rentré sur Terre dans la nuit de lundi à mardi, après un séjour de six mois -199 jours- en orbite dans la Station spatiale internationale (ISS) qui s'est conclu par un amerrissage réussi au large des côtes de Floride. L’astronaute redoutait ce moment depuis longtemps. Lors de sa précédente mission «Proxima», en 2016-2017, il avait atterri dans les steppes kazakhes, sur la terre ferme. L'amerrissage était donc une première pour lui. Vendredi, il espérait que l'amerrissage soit «un peu plus doux sur l'eau». «On a déjà un peu le mal de mer en rentrant sur Terre, donc là, en rentrant sur mer, ça risque d'être encore pire, mais on verra bien», avait-il confié, lors d’une conférence de presse.
«Le fait d’être enfermé dans une capsule sans référentiel de l’horizon et se faire ballotter par la houle de la mer ne va pas arranger les choses. Déjà sur la terre ferme, ils [les astronautes, ndlr] sont victimes de ce mal du retour. Un peu comme les navigateurs solitaires qui reviennent d’une longue traversée. Dès qu’ils posent le pied sur le quai, ils continuent à bouger», a expliqué Bernard Comet, qui a été, pendant vingt ans, médecin au Centre national d'études spatiales (Cnes) et à l'Institut de médecine et de physiologie spatiales. Les astronautes devraient alors souffrir d’une «phase aiguë». «Ils ont des nausées, ils vomissent», a-t-il poursuivi sur la chaîne YouTube du Cnes. Il leur faudra une demi-journée après le retour sur Terre pour commencer à aller beaucoup mieux, même s'ils ne seront «pas encore au top de leur forme».
De multiples tests à venir
«Être soumis à l’attraction terrestre, ça paraît simple et trivial quand on y est habitué tous les jours. Une fois qu’on en est sorti, on s’aperçoit que ce n’est pas si évident», a commenté à «Ouest France» Guillaume Weerts, médecin en chef des astronautes à l’Agence spatiale européenne (ESA). Au cours de sa longue carrière, le médecin n’a pas le souvenir d’un cas particulier, d’un retour qui se serait mal passé, même si «ça dépend beaucoup de chacun».
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Thomas Pesquet va subir de rapides tests médicaux aux Etats-Unis avant de s'envoler pour Cologne, en Allemagne, où se trouve le Centre européen des astronautes. Durant trois semaines, il sera alors soumis à une batterie de tests scientifiques, destinés à observer l'effet d'un séjour long en orbite sur le corps humain. Cela ne l'empêchera pas de voir ses proches.
Toute reproduction interditeQu’est-ce que le "mal de Terre" que va subir Thomas Pesquet? - Paris Match
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