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Tuesday, November 9, 2021

Mission réadaptation pour Thomas Pesquet : « Là, je ne pourrais pas courir un 100 mètres » - Sud Ouest

L’astronaute français a livré ses premières impressions, mardi soir, au moment de son arrivée en Allemagne, où il va passer trois semaines pour se réadapter à l’atmosphère terrestre

L’astronaute français Thomas Pesquet a atterri en bonne forme mardi soir à Cologne en Allemagne, quelques heures après son amerrissage réussi au large des côtes de Floride, qui a clos sa deuxième mission en orbite. « Ça va très bien ! J’ai eu quelques heures pour me remettre de l’amerrissage qui s’est très bien passé », a déclaré l’astronaute à la presse sur le tarmac de l’aéroport de Cologne, avant de rejoindre le centre européen des astronautes où l’attendent trois semaines de réadaptation à la gravité terrestre.

Au terme d’un vol de plusieurs heures depuis les États-Unis, Thomas Pesquet est sorti en marchant, sans assistance, de l’avion médicalisé affrété par l’Armée française. Il est apparu tout sourire, applaudi par quelques fans. Il se sent néanmoins « encore un peu lourd » après un séjour de six mois en apesanteur. « Là, je ne pourrais pas courir un 100 mètres », a-t-il confié.

« Plus en forme » qu’il y a quatre ans

Pour l’astronaute de 43 ans, qui vient de terminer la deuxième mission de sa carrière, le retour a été « moins dur » que la première fois, en 2017 dans les steppes du Kazakhstan. « Je suis plus en forme qu’à la même étape il y a quatre ans », a confié Thomas Pesquet, pour qui l’amerrissage était une première. « On se réhabitue très vite » à la gravité, « on est vraiment des animaux terrestres faits pour vivre ici », a observé celui qui vient de passer 199 jours en apesanteur.

Avec ses autres coéquipiers de la Station spatiale internationale, il avait amerri ce mardi à l’aube au large des côtés de Floride, à bord de la capsule Dragon de SpaceX. « L’amerrissage est différent, on en a un peu plus profité parce qu’on avait des plus grandes vitres, on a vu les gaz ionisés par la décélération et le frottement atmosphérique, ça devenait tout rose, c’était vraiment spectaculaire », a-t-il raconté. Ce qui l’a frappé en premier, lorsqu’il est sorti de sa capsule en mer ? « Les odeurs des personnes qui venaient nous récupérer : ils sentaient super bon la lessive et le savon, ce qui veut dire que nous, on ne sentait pas forcément très bon… », a plaisanté l’astronaute.

Vers la Lune ?

Ses premières envies ? « Une bonne douche, des nourritures terrestres, une bonne nuit dans un bon lit »… et « des vacances ». L’astronaute devra d’abord suivre un programme de réhabilitation physique au centre de l’Agence spatiale européenne (ESA), où il fut recruté en 2009. Il y subira aussi des prélèvements scientifiques afin de contribuer à la collecte de données sur l’effet de la micro-gravité sur le corps humain.

Et après ? L’astronaute ne cache pas ses ambitions futures pour la Lune. « C’est vrai qu’il n’y a jamais eu d’Européen, mais le plus enthousiasmant, ce ne serait pas seulement d’y retourner pour planter un drapeau mais d’y aller pour des raisons scientifiques ». Il a cumulé « 400 jours dans l’ISS, 40 heures de sorties extra-véhiculaires », a souligné Joesf Aschbacher, directeur général de l’ESA, qui a recruté Thomas Pesquet en 2009. Le patron de l’agence a salué « l’immense succès » de cette mission.

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