La Beam de deuxième génération partage certes en large partie sa conception acoustique avec son aînée, mais cela ne l'empêche pas d'adopter un profil sonore sensiblement différent.
La neutralité exemplaire du modèle de 2018 laisse ainsi place à une sonorité plus chaleureuse, aux basses fréquences légèrement mises en avant. Est-ce un défaut ? Pas vraiment, puisque le rendu reste malgré tout très équilibré — en particulier pour les possesseurs d'iPhone, qui ont la chance de pouvoir accéder à la calibration acoustique automatique TruePlay. Il se trouve simplement affublé d'un petit surplus de rondeur dont les puristes pourront certes fustiger "l'infidélité", mais qui s'avère très flatteur à l'oreille. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si de nombreuses enceintes connectées du marché partagent ce trait de caractère (voyez à titre d'exemple le HomePod Mini d'Apple).
Au-delà de cette considération, la Beam Gen 2 assure quoi qu'il en soit un rendu sonore remarquablement propre et maîtrisé, dans lequel se distingue notamment l'excellente précision des médiums et aigus. Cela lui permet notamment de proposer une restitution très ouverte, très "vivante" — une qualité qui s'apprécie tout aussi bien en écoute musicale que sur les contenus vidéo.
Du côté des graves, l'assise n'est évidemment pas celle que l'on pourrait atteindre avec un caisson de basses dédié, mais elle reste tout à fait louable. Dans les limites de ce qu'il est physiquement possible de faire avec une barre de son compacte, l'équilibre trouvé entre profondeur et percussion est idéal. Il n'y a guère qu'avec les signaux les plus chargés en bas médiums que la barre atteint parfois ses limites ; alors, la dynamique de la restitution peut être mise à mal, et laisser place à un peu de confusion. Si l'on est dérangé par cela, une solution peut être de se rendre dans les réglages de tonalité dans l'application mobile, et de baisser les graves de deux ou trois crans.
Pour ce qui est enfin de la spatialisation virtuelle, l'étendue des améliorations apportées par le nouveau processeur sonore s'avère finalement minime, mais pas insignifiante, puisqu'en tout premier lieu, on se réjouit de constater que le défaut que nous avions relevé comme le talon d'Achille de la Beam première du nom a été corrigé. La voie centrale est désormais nette, située très précisément au centre de la barre, ce qui permet donc une localisation des dialogues parfaitement naturelle !
Pour le reste, on retrouve ici des effets surround horizontaux d'une très belle largeur, mais aussi très imprécis. Ils procurent une excellente sensation d'enveloppement lors de la reproduction de champs sonores diffus (bruits de pluie, effets de réverbération...), mais montrent leurs faiblesses dans la restitution d'objets sonores très localisés. Cela suffit tout de même à apporter un vrai supplément d'immersion sonore dans les films et les jeux. Les effets de hauteur des pistes Dolby Atmos en revanche laissent un goût de bien trop peu dans la bouche — et pour cause, puisqu'ils sont pour ainsi dire quasiment absents. On peine beaucoup à les différencier des effets horizontaux, au point parfois de douter que la différence existe. En pratique, on ne ressent absolument aucun effet d'élévation.
Test Sonos Beam Gen 2 : la barre de son compacte de Sonos se met au Dolby Atmos - Les Numériques
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