Ne plus flipper. Si les smartphones à écrans pliables lancés depuis un peu plus de deux ans pouvaient encore refroidir par leur prix très élevé et leur fragilité, le nouveau Galaxy Z Flip 3 que Samsung dévoile en cette rentrée se veut plutôt rassurant. Lancé à partir de 1059 euros*, soit le tarif d’un smartphone haut de gamme, il vient aussi combler les principales lacunes de ses rivaux en étant résistant. Il est ainsi vendu 500 euros de moins que son prédécesseur. Le luxe deviendrait-il accessible ?
Passé l’effet « waouh »…
Galaxy Z Fold, ou Z Flip (Samsung), Razr 2020 (Motorola), Mate Xs (Huawei), Mi MIX Fold (Xiaomi) ou encore le prototype de mobile à écran enroulable X2021 (Oppo) : on les a tous vus passer (voire testés), mais aucun de ces smartphones à écran souple n’était totalement convaincant. Et pour cause. Passé l’effet « Waouh » du terminal mobile dont l’écran Oled se plie en deux, il fallait bien se rendre à l’évidence : ces appareils restaient hors de prix (autour de 2000 euros), mais aussi très fragiles. Avec son nouveau Z Flip 3, Samsung semble avoir pris pleinement conscience des réticences du public sur le marché émergeant du smartphone à écran souple que le constructeur sud-coréen considère pourtant comme étant celui de l’avenir de la téléphonie mobile.
Beau à l’extérieur, bon à l’intérieur
5G, à clapet, avec un écran pliable de 6,7’’ (au format 21 : 9e), le Galaxy Z Flip 3 prend soin d’afficher un prix de vente acceptable pour un smartphone résolument haut de gamme. Plus la peine de vendre un rein ou de laisser deux Smics sur la table pour se l’offrir. A partir de 1059 euros, il peut prendre le départ sur la même ligne que le Samsung Galaxy S21 Ultra, l’iPhone 12 Pro d’Apple ou l’Oppo Find X III Pro. Et séduire.
Avec son petit minois gris, crème, vert ou lavande, c’est en effet un bel objet. Mesurant 1,5 cm d’épaisseur plié (pour 7,2 cm de largeur et 8,6 cm de longueur pour 183 g), l’appareil s’affiche presque crânement avec une coque arrière vernissée à l’élégance rare. Et son revêtement n’attrape pas trop les traces de doigts.
A l’avant, placé à gauche des capteurs photo, Samsung a placé un écran de 1,9’’/4,8 cm qui peut afficher l’heure, les notifications, la météo, être utilisé pour contrôler sa musique, voire servir de viseur pour prendre un selfie. Bien plus convaincant le petit écran du premier Z Flip, qui ne mesurait que 1,06’’/2,69 cm et était pour ainsi dire inutile…
Le Flex Mode pour les vidéos et les calls
Déplié, le Z Flip 3 impose un format inhabituel (16,6 cm de long) mais dévoile un écran Oled aux contrastes saisissants. Avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz adaptatif, il joue dans la cour des plus grands. La pliure centrale se distingue à peine et ne reste légèrement visible que lorsque l’image affichée est sombre, ou lorsque l’on regarde l’écran sous un certain angle. Petit problème : s’il permet une prise en main aisée, son format allongé impose la présence de petites bandes noires sur les côtés lorsque l’on regarde une vidéo au format 16 : 9e.
Contrepartie : le Flex Mode proposé par Samsung. Grâce à lui, il est possible de poser le smartphone légèrement plié sur une table et de profiter de la partie haute de l’écran pour une vidéo ou un call, tout en occupant sa partie basse avec une autre activité, comme la consultation de ses réseaux sociaux ou la lecture de ses mails. Animé par le processeur Snapdragon 888 de Qualcomm, le Z Flip 3 est une bête de course qui ne déçoit pas.
Photo et vidéo dans le viseur
Si certains smartphones multiplient les capteurs photos pour aller plus loin dans leurs prestations (ou, pour certains, faire de l’esbroufe en appâtant le chaland), le dernier joujou de Samsung se contente de deux capteurs photo arrières de 12 mégapixels, l’un grand angle (f/1.8), le second ultra grand-angle (f/2.2). Et cela suffit.
Les images que nous avons prises se sont avérées très correctes pour un usage classique. Le mode Portrait (également disponible pour les selfies en 10 mégapixels) permet de doser l’effet Bokeh (le flou artistique à l’arrière du sujet). Un petit plus pas nouveau mais appréciable. Et la vidéo n’est pas en reste, le Z Flip 3 pouvant filmer jusqu’en 4K à 60 images/seconde.
Chocs, immersion : il résiste !
Samsung marque enfin des points sur la résistance de son smartphone. Recouverte d’une protection Gorilla Glass Victus, sa coque arrière offrirait une résistance accrue de 80 %. De son côté, la charnière du terminal est en aluminium renforcé. Interrogé par 20 Minutes, le constructeur assure qu’elle résiste au moins à 200.000 ouvertures. Soit l’équivalent d’une centaine d’ouvertures par jour, durant cinq ans.
Mais surtout, le Z Flip 3 est étanche, une première pour un smartphone pliable. A la norme IPX8, il peut résister à l’immersion jusqu’à 1,50 mètre durant 30 minutes. Reste la question des poussières ou petits grains de sable qui pourrait s’introduire dans la charnière…
Autonomie : son vrai point faible…
Bémol (mais de taille) : la batterie du smartphone. Là où son constructeur semble avoir voulu cocher toutes les cases pour tordre le cou aux haters des premiers Z Flip, Samsung déroule le tapis rouge aux critiques quant à l’autonomie de son Z Flip 3. Avec une batterie de 3300 mAh seulement, le terminal ne passera pas le cap de la journée d’utilisation en usage intensif. Autre regret : la boîte du mobile ne contient pas de bloc d’alimentation, mais seulement un câble USB-C/USB-C. A l’heure où la plupart des concurrents, comme OnePlus et son OnePlus Nord 2 ou Xiaomi et son Mi 11 Ultra fournissent avec leurs terminaux des chargeurs rapides, voire ultrarapides, cette concession sur l’autel d’économies d’échelle fait un peu tâche pour un appareil au potentiel de séduction incontestable.
* 1059 euros (128 Go/6 Go) ; 1159 euros (256 Go/6 Go).
Galaxy Z Flip 3 : Cette fois, plus la peine de se plier en quatre pour s’offrir un smartphone à écran pliable? - 20 Minutes
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