Nous sommes actuellement sur deux technologies, les réalités augmentée et virtuelle, qui ne sont pas du tout matures. Dans un premier temps, il y aura peut-être des tentatives autour de la technologie la moins onéreuse ou la plus simple à prendre en main pour les développeurs, donc la réalité augmentée. Là-dessus, il existe aujourd'hui quelques devices assez bien avancés, plutôt à usage professionnel, comme les lunettes de réalité augmentée de Microsoft. Il n'en demeure pas moins que, là ou la réalité augmentée vient plus en support, la réalité virtuelle peut être complètement immersive. On peut en plus imaginer que la réalité virtuelle, dans plusieurs dizaines d'années, pourra être augmentée de capteurs olfactifs pour vous immerger encore plus. La réalité virtuelle sera toujours quelque chose que les chercheurs vont exploiter un maximum parce que ça correspond à leur fantasme.
Puis, est-ce que les expériences de réalité augmentée, moins immersives et plus limitées, ont des applications derrière qui permettent une monétisation ? Microsoft a montré, dans différents domaines (comme l'imagerie médicale, l'ingénierie industrielle) que la réalité augmentée est très utile, mais ce n'est pas du metaverse. C'est un support technologique aux activités commerciales. La réalité virtuelle peut aller bien au-delà. Pour une marque, avoir une exposition dans un univers virtuel à travers un casque et permettre à des avatars virtuels de toucher au produit, de voir leur logo comme si la marque était dans leur jardin, peut avoir plus de valeur.
Cela dépend des façons de monétiser le metaverse. Si l'on reprend le concert d'Ariana Grande, Fortnite n'a pas fait payer les utilisateurs. Ça s'est monétisé autrement, à travers le buzz médiatique et les placements de produits. Là-dessus, il n'y a pas besoin de moyen de paiement, parce que tout se joue en amont, entre la plateforme et les différents annonceurs. Maintenant, admettons que l'on aille dans un univers virtuel avec une monnaie d'échange virtuelle, où les avatars pourraient d'ailleurs avoir un "temps de travail" virtuel pour "miner" de la monnaie d'échange. On sera alors dans un univers persistent, et là, tout est possible. On peut imaginer que, d'ici à ce que de tels univers prennent corps, le statut règlementaire des cryptos aura changé. On peut même imaginer avoir des cryptos d'État. En l'état actuel des règlementations, le plus probable serait qu'on ait une monnaie virtuelle indexée à de la monnaie bien réelle, ce qui permettrait de faciliter les échanges dans l'univers virtuel, et pourquoi pas le chemin inverse : transformer cette monnaie virtuelle en argent réel. Tout est imaginable.
Metaverse : l'Internet de demain, nouveau terrain de jeu des GAFAM - Les Numériques
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